Alors que l'Allemagne et la Turquie s'entendaient parfaitement lors des négociations sur l'immigration, Berlin promettant de relancer le dossier d'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne, cela fait plusieurs mois que les deux pays se sont à nouveau brouillés. En effet, depuis que le président Erdogan a annoncé son souhait d'organiser un référendum sur une éventuelle modification de la Constitution à son profit, les autorités turques organisent des rassemblements et des meetings auprès de toutes les diasporas turques de l'Europe, malgré l'objet grave de ces rassemblements.

Ainsi, plusieurs villes allemandes ont décidé d'interdire les rassemblements de soutien à la suprématie d'Erdogan, ce qui avait également provoqué la colère du président turc.

Erdogan a dénoncé des pratiques nazies

Le président turc ne s'est ainsi pas illustré par sa retenue, allant jusqu'à qualifier ces interdictions de " pratiques nazies ", ce qui, bien évidemment, n'a pas plu au gouvernement allemand. Le ministre allemand de la Justice a ainsi condamné des propos " absurdes, honteux et excessifs." La chancellerie n'a pas hésité à dire que le langage tenu par le président turc était déplacé, et qu'il fallait dorénavant garder la tête froide afin que les discussions bilatérales puissent se dérouler dans les meilleures conditions.