L’entourage politique de Xi Jinping essaie de trouver une solution auprès des russes pour calmer les tensions croissantes qui concernent les ambitions nucléaires de Pyongyang. Le ministre des Affaires étrangères chinois a confirmé cette information. Son homologue moscovite tente aussi de régler la situation le plus vite possible sans déclencher un conflit, tandis que Pékin exprime ses craintes quant à la possibilité d’une guerre contre la Corée du Nord, dont les conséquences ne peuvent être calculées.

La nervosité est de plus en plus palpable dans toute la région, et bien au-delà, tandis que le programme d'armement nucléaire voulu par Kim Jong-un semble avoir atteint un nouveau stade cette semaine. Ceci a d’ailleurs récemment poussé Donald Trump à montrer ses muscles, par l’intermédiaire de l’envoi d’un porte-avion nucléaire vers la péninsule coréenne. Le président des Etats-Unis a prévenu que la menace nord-coréenne "sera prise en charge". De l’autre côté, Pyongyang a promis une réponse "impitoyable" à toute provocation.

La Chine a annoncé ce vendredi qu’une guerre peut éclater "à tout moment’" Lors d'un entretien avec Sergei Lavrov, Wang Yi a déclaré que le but commun des deux pays était de ‘’ramener toutes les parties à la table de négociation’’, selon un communiqué publié sur le site internent du ministère chinois des Affaires étrangères.

La partie d’échecs continue, pour ne pas connaitre un conflit sanglant qui en rappelle d’autres.

La Corée du Nord, les USA et le spectre de la troisième Guerre mondiale

"La Chine est prête à collaborer étroitement avec la Russie pour aider à réchauffer le plus rapidement possible la situation dans la péninsule et à encourager les parties concernées à reprendre le dialogue", a également affirmé Wang à Lavrov, se référant aux discussions à six échelons sur le programme nucléaire du Nord, qui comprend la Russie, la Chine et les États-Unis. "Prévenir la guerre et le chaos sur la péninsule représente notre intérêt commun’’, a-t-il ajouté, faisant peut-être référence à la possiblité d’une troisième Guerre mondiale en gestation.

Pékin s’est longtemps opposé à une action contre le nord de la Corée, craignant que l'effondrement du régime amène un flot de réfugiés à ses frontières, et installe l'armée américaine à sa porte.

Trump insiste sur le fait que la Chine doit exercer plus d'influence sur Pyongyang pour abandonner ses ambitions nucléaires. Ou en subir les conséquences. Le régime dictatorial est déjà sous le coup de plusieurs séries de sanctions de l'ONU, à cause ses programmes de missiles atomiques et balistiques. Le régime de Kim Jong-un a fait savoir qu'il était prêt à répondre par le "nucléaire" à toute attaque qui le viserait.