Au sujet de l'interdiction des émissions télévisées de rencontres amoureuses, l'exécutif turc s'est justifié en affirmant qu'elles mettaient en cause la sainteté de l'établissement de la famille, puis a invoqué un nouvel argument : l'opinion publique. En effet, des familles, lassées de voir ces émissions dénigrer le noyau social qu'est la famille, surtout dans des pays comme la Turquie, auraient déposé des plaintes contre les chaînes les diffusant.
Des programmes qui cassent l'institution familiale ?
Le vice-premier ministre turc, qui promettait il y a quelques mois d'interdire la diffusion de ce genre de programmes, expliquait son choix ainsi : selon lui, ces émissions seraient étranges, absurdes, car elles mettraient en cause l'institution de la famille et la noblesse de son établissement.
Il ne fait donc que répondre à une volonté populaire en réclamant la fin de leur diffusion. Autrement dit, c'est d'abord au nom des traditions que le gouvernement a choisi de retirer ces émissions des programmes télévisés. De plus, les sympathisants du parti islamo-conservateur au pouvoir ont ajouté que ces émissions suscitaient des milliers de plaintes chaque année, de sorte que cette interdiction par décret allait de l'intérêt public. C'est clairement, donc, une politique démagogique orientée directement par les traditions auxquelles est attachée la population, loin de la laïcité prônée par Kemal Atatürk.