Après 10 années de pouvoir en Corée du Sud, le parti Conservateur a cédé sa place à l'équipe de Moon Jae-in, le nouveau président de centre gauche élu au début du mois de Mai. Ce changement à la tête de l'état pourrait être le signe de nouveaux rapports entre les deux voisins coréens, mettant ainsi un terme à l'escalade de provocations, comme le lancement d'un missile balistique de moyenne à haute portée il y a deux jours par la Corée du Nord, sous l'autorité de son leader Kim Jong-un.

Dès son élection, Moon Jae-in s'est déclaré prêt à une reprise des négociations : "Si besoin, je partirai tout de suite à Washington (...) Je me rendrai même à Pyongyang si les conditions sont réunies".

Parallèlement, il souhaiterait mettre un peu de distance dans la relation entre la Corée du Sud et les Etats-Unis, toujours dans un objectif de main tendue vers le Nord. Ancien avocat dont la spécialité était la défense des droits de l'homme et fils d'un ancien réfugié nord-coréen, il serait l'homme parfait pour renouer un contact direct avec Pyongyang.

Moon Jae-in succède à la présidente destituée Park Geun-hye, chef d'état depuis 2013, issue du parti Conservateur et actuellement emprisonnée suite à un scandale de corruption.