Entourée de mélomanes avertis, cette native du Cameroun reflète avec minutie le côté réel et spirituel de cet art si prisé par le public que représente l’art musical. Exprimer ses émotions et son ressenti à travers des textes chantés et diffusés simultanément selon une rythmique bien aménagée, requiert assurément un certain sens du partage des valeurs et de certains idéaux de vie. La Musique telle une thérapie, exerce en nous cette espèce de reflet de soi et de son émoi personnel en s’y accommodant en différentes fréquences lorsqu’on s’y perd. Le style pouvant varier, les préférences se diversifient au fur et à mesure que l’on explore les tréfonds de cette magie spirituelle et entrainante.
Yaili, de son véritable nom, Yassédi Liliane, cette originaire de Yagoua (région de l’Extrême-Nord du Cameroun) a su captiver son public avec des sonorités venant de son imaginaire et de la culture de son pays.
Elle se fait découvrir par le public avec le titre « Tam-tam » tiré de son album Espoir en 2010 où elle nous sert avec acuité et réserve, cette partie d’elle qui passionne ses envies et ses rêves. Bien que l’Afrique et le Cameroun, subissent actuellement des phases de découvertes et de créativités allant vers des styles variés tels que l’Afro-Trap ou même la World Music, le rythme assez lent et sensuel dans lequel évolue Yaili, se bonifie dirait-on avec le temps en écoutant son dernier opus « Se waa » (déjà disponible sa chaine YouTube Yaili Officiel).
Interrogée sur ces mutations artistiques le jeune femme répondra : « la musique c'est un domaine dynamique, on ne peut pas s'attendre à toujours écouter la même chose. Sinon on tourne en rond. Les mélanges apportent un nouveau souffle au monde qui en a bien besoin. De toute façon moi j'aime découvrir et comme je suis ouverte d'esprit, je m'intéresse à tout, et je suis toutes les tendances, même si je n'y adhère pas forcément.
Dans ce sens où je n'ai peut être pas le timbre de voix qu’il faut etc… Mais que les choses évoluent c’est bien ».
Yaili, ou l’art de transcender un style personnalisé en musique
Journaliste de profession, elle suit un cursus à l’ESSTIC de Yaoundé et travaille actuellement à la FM 94 (radio nationale du Cameroun 94.0) de la CRTV (Cammeroon Radio and Television).
Mère d’un petit garçon de 3 ans, cette artiste dans l’âme arrive à concilier vie de famille et travail en s’adonnant à chacune de ces tâches avec adresse et parcimonie. Comme elle le dit si bien : « En chaque chose que l’on fait il faut être motivé et garder ses objectifs à l'esprit. Ce n'est pas facile étant donné que chaque domaine est prenant. Mais ce sont mes passions, et je me retrouve toujours je ne sais comment, dans des situations où les deux ne font plus qu'un ».
Rêvant de faire le plus de scènes possibles, Yaili reste quand même réaliste et s’accorde le bénéfice du doute concernant ses ambitions lorsque l'on aborde les sujets sur son avenir musical. Ne voulant nullement être de ceux dont les ambitions deviennent des obsessions voire certaines démesurées, l’artiste s’exprime régulièrement en se prononçant de suite : « Je dirais qu’il faut s'accrocher, croire en ses rêves et travailler.
Ne pas s'attendre à être reconnu du jour au lendemain, même si cela est possible. Et surtout garder la tête sur les épaules et s'amuser ».
La musique entretient les pensées et mes rêves depuis ma tendre enfance
Etant sur un Label lors de la sortie de son album « Espoir », Aujourd'hui ce projet est devenu une autoproduction. Son travail actuel a également beaucoup de maturité dans les textes et même dans la voix. Aussi Yaili n’est pas à l'écriture des textes, qu’elle a confiée à l'artiste Ébène. En sept ans de musique, beaucoup de choses ont dû changer dans l’univers de cette rêveuse qui mélange son style avec du Zouk love, de la Soul Music ou du Rythm and blues.
Ayant commencé à chanter à 12 ans, ses influences furent des artistes afro-américaines telles que Brandy et Monica ou encore celles de la chanson française telles que Céline Dion, Myriam Makeba, Anne Marie Nzie ou de manière plus contemporaine Beyoncé.