Depuis jeudi, sur les Ramblas de Barcelone, de nombreuses personnes viennent rendre hommage aux victimes de l'attentat commis par une voiture-bélier. Parmi elles, de nombreux musulmans, également présents pour inviter l'opinion à ne pas faire d'amalgames : "Ils ne sont pas musulmans, ils sont terroristes", "L’islam c’est la paix", scandent-ils. Pour un père de famille marocain interrogé par 20 Minutes, les siens ont passé "plus de temps ici que dans [leur] pays. Ses enfants vont à l'école en Espagne et il craint qu'on "les regarde de travers" à cause des actes terroristes.
L’imam Raja Miah, qui officie à Barcelone, a également senti un changement dans le regard des espagnols depuis les deux attentats de jeudi dernier. Il raconte que pendant qu'il fuyait le quartier des Ramblas après l'attaque, des policiers l'ont même arrêté pour le fouiller.
Augmentation du nombre d'actions racistes
Parallèlement, l'Espagne s'est toujours distinguée pour avoir réussi à établir une entente et une certaine harmonie entre les différentes communautés religieuses. L'extrême-droite ne représente que 4% de l'électorat et l'immigration n'est pas problématique pour une grande majorité d'espagnols. En revanche, les actes racistes sont en forte augmentation sur le territoire, passant de 48 en 2014 à 534 en 2015, selon les chiffres d'une association contre l'islamophobie.