Pour être rentable, le journal devait atteindre le nombre de 10000 lecteurs mensuel. Il s'en est probablement vendu moins que ça puisque le journal après un an de publication sort son dernier numero.

Objectif de 10 000 lecteurs

Dans son dernier édito "Bonne nuit mes amis, il est temps que nous partions" co-écrit par le rédacteur en chef Gérard Biard et la rédactrice en chef allemande Minka Schneider, il y est écrit : "Vous ne pouvez pas imaginer, de combien de lecteurs un magazine papier a besoin pour être rentable. Trop pour que nous continuions à vous servir."

Pourtant, il y a un an, il se vendait déjà en Allemagne près de mille journaxu de la version française et il s'était vendu près de 70000 exemplaire du journal spécial, "le numero des survivants", paru une semaine après l’attentat du 7 janvier 2015.

L'humour français était probablement trop différent ou alors les lecteurs allemands n'ont pas été sensibles aux références liées à la politique française malgré les unes personnalisées, comme la dernière et la première Une représentant Angela Merkel. C'était la première fois que le journal tenter de s'installer dans un autre pays que la France.

Un projet ambitieux

Pourtant il y a un an, le lancement du journal s'accompagnait d'un projet plus ambitieux que d'une simple version française. La première équipe était constitué de douze traducteurs transposant la version que l'on connait en Allemand en enlevant les blagues incompréhensibles pour ceux qui ne suivent pas la politique française.

Mais en effet, il était question de rendre la rédaction allemande de plus en plus autonome et de susciter des vocations de caricaturistes Allemands.

"J’ai constaté en Allemagne un intérêt pour Charlie Hebdo, son message de fond et la libre expression" expliquait Gérard Biarden 2015

Les journaux caricaturistes semblent finalement ne pas être à la mode outre Rhin, puisque seulement deux publications mensuelles sont présentes en Allemagne : Le Titanic et Eulenspiegel.

"Lorsque nous nous sommes lancés dans cette aventure, il y a tout juste un an, nous ne savions pas où elle allait nous mener.

Mais il nous semblait, et il nous semble toujours, important de montrer Charlie Hebdo à tous ceux qui le soutiennent depuis le 7 janvier 2015 mais qui, avant cette date, ignoraient tout, ou presque, de ce journal", rappelle l'édito.

La dernière édition restera deux semaines en kiosques à partir de jeudi.

Pour aller plus loin : Charlie Hebdo contre Médiapart