Beaucoup d’actualités chaudes rendent difficile la sélection de ce mardi, mais c’est donc l’Arabie Saoudite, l’ONU, le président de RDC et celui d’Egypte ainsi que les Paradise Papers qui secouent le monde d’aujourd’hui.

L’Arabie Saoudite de plus en plus menaçante

Le pays à la tête d’une coalition militaire a fait fermer, lundi 6 novembre, toutes les frontières du Yémen, tant aériennes, maritimes que terrestre. L’Arabie Saoudite accuse l’Iran de transferts d’armes au Yémen. Ce dernier est en guerre depuis 2014 lorsque les rebelles houthis (chiites), ont chassé le gouvernement, qui tente de reprendre le pouvoir.

Samedi soir dernier, un missile provenant du Yémen a été intercepté et détruit au nord-est de la capitale d’Arabie, Ryad. Les deux rivaux s’opposent sur le territoire yéménite où ils s’accusent tous deux de fournir des armes et de perpétrer des crimes de guerre. Donald Trump a déclaré mardi 7 novembre matin qu’il soutenait entièrement le souverain saoudien, Salman Ben Abdel Aziz Al-Saoud.

L’ONU n’oublie pas les Rohingyas

Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a rappelé ses demandes faites au gouvernement de Birmanie, lundi 6 novembre, concernant les rohingyas. L’arrêt des violences, la liberté d’action des ONG humanitaires comme Médecins Sans Frontières et le retour des Rohingyas dans l’Etat de Rakhine ont été réitérés.

Pourtant, ces demandes répétées restent sans effet puisque l’ONU est dans l’impossibilité de voter une résolution. La France et la Grande-Bretagne y seraient favorables mais ils craignent un véto de la Russie et de la Chine. Sur place et au Bangladesh, la situation continue de se détériorer.

Joseph Kabila s’accroche en RDC

Une année de plus !

La mascarade démocratique se poursuit en République Démocratique du Congo où le président, Joseph Kabila, n’est pas prêt à laisser le pouvoir. Corneille Nangaa, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a présenté dimanche 5 novembre le calendrier électoral. Il prévoit que les élections présidentielles, législatives et provinciales, auront lieu le 23 décembre 2018.

Le mandat de Joseph Kabila a officiellement pris fin le 20 décembre 2016 et depuis, les élections ont été sans cesse repoussées, sous justification sécuritaire.

Geste démocratique en Egypte

Abdel Fattah al-Sissi, le président égyptien, a déclaré dans une interview diffusée par CNBC lundi 6 novembre qu’il ne se représenterait pas pour un troisième mandat en 2022 et qu’il respecterait donc la constitution. "Je ne m'imagine pas rester au pouvoir un jour de plus contre la volonté des Égyptiens". Le président à la tête de l’Egypte depuis 2014, après avoir renversé Mohamed Morsi, a supprimé toute opposition depuis. Il devrait se présenter pour un deuxième mandat en 2018.

L’avalanche des Paradise Papers

Les accusations déferlent et les grands noms tombent : Nike, Apple, Lewis Hamilton, etc. Le dernier en date, Bono (chanteur de U2) s’est défendu en affirmant ignorer les investissements réalisés avec son argent, qu’il a placé dans les actions d’une entreprise maltaise. Mais aussi, la Glencore PLC, 16° plus grosse entreprise du monde (d’après le magazine Fortune) est dans le viseur du CIJI. La firme des mines et du négoce suisse est concerné pour un prêt de 45 milliards de dollars à une entreprise de RDC, pour sa filiale au Burkina Faso mais aussi par son optimisation fiscale en direction des paradis fiscaux afin d’éviter les impôts et les poursuites judiciaires. La société appartient à Dan Gertler, un israélien proche du pouvoir congolais.