Pour Donald Trump, l'un des moments clés de son mandat est arrivée. Le président des États-Unis poursuit en effet sa tournée asiatique par un arrêt en Corée du Sud. Une visite extrêmement symbolique, alors que la tension est montée ces derniers mois entre les USA et la Corée du Nord. Cet arrêt à Séoul pour y rencontrer le président sud-coréen Moon Jae-in est-il de nature à calmer les choses ? Sans doute pas. En effet, ces derniers jours, Donald Trump n'a eu de cesse de multiplier les menaces à l'encontre de Kim-Jong un. En visite au Japon, le président américain a même incité le gouvernement japonais à ne pas hésiter à riposter en cas d'attaque.

« Abe pourra tirer des missiles lorsqu'il aura achevé l'achat de missiles en provenance des États-Unis », a confié Donald Trump lors d'une conférence de presse à Tokyo en compagnie du Premier ministre japonais, Shinzō Abe. La Corée du Nord a lancé ces deux derniers mois des missiles sur l'île japonaise d'Hokkaido et a menacé de « couler » le Japon dans la mer. Trump a certifié que le Japon aurait dû abattre les missiles, et que l'achat de missiles renforcerait l'économie américaine et la sécurité japonaise. Des déclarations qui laissent entendre que les USA de préparent au pire.

Un Donald Trump très offensif au Japon

Trump a déclaré en effet que les États-Unis envisageraient toutes les options, y compris la force militaire, pour contrer les programmes de missiles nucléaires et balistiques de la Corée du Nord.

Le leader américain a défendu son choix parfois provocateur de mots pour décrire Kim Jong-un. Lors de cette tournée asiatique, il l'a même qualifié de « Little Rocket Man » et a menacé de « détruire totalement » son pays si les États-Unis et leurs alliés étaient forcés de se défendre. « Certaines personnes disent que ma rhétorique est très forte, mais regardez ce qui s'est passé avec une rhétorique très faible au cours des 25 dernières années », a déclaré Trump, assurant que l'ère de la patience stratégique prônée par les administrations américaines précédentes était terminée.

Abe, qui a toujours soutenu la ligne de Trump sur la crise nucléaire, a noté que les efforts précédents pour conclure des accords avec le régime de Pyongyang avaient échoué. « A chaque fois, la Corée du Nord a rompu ses promesses et s'est donné le temps de continuer à développer des armes nucléaires. Il ne devrait pas y avoir de discussions pour les pourparlers.

Il est maintenant temps pour le Japon et les États-Unis d'exercer une pression maximale sur la Corée du Nord, en utilisant tous les moyens possibles », a soutenu le premier ministre japonais, au moins aussi offensif que Donald Trump.

Donald Trump meilleur allié des pays asiatiques ?

Shinzō Abe a également salué la pression accrue exercée par la Chine après l'adoption de sanctions par le Conseil de sécurité des Nations unies, ajoutant qu'il « incombe à la Chine de jouer un rôle plus important pour que la Corée du Nord cesse de développer ses armes nucléaires. Le Japon soutient le président Trump quand il dit que toutes les options sont sur la table. J'ai réaffirmé que les Etats-Unis et le Japon sont à 100% ensemble ».

En sera-t-il de même pour la Corée du Sud ? Est-il possible d'imaginer un grand front asiatique anti Corée du Nord ? C'est tout l'enjeu de la visite de Donald Trump durant plusieurs jours en Asie et notamment de son passage à Séoul. Le président des États-Unis entend convaincre qu'il est nécessaire de lutte contre Kim-Jong un et qu'il est le meilleur allié de l'Asie pour cela. Une visite qui sera, à n'en pas douter, également suivie de très près du côté de la Corée du Nord.