Tandis qu’un bloggeur risque sa vie en Mauritanie, la situation empire au Yémen, l’Inde suffoque alors que l’OTAN se réunit et les togolais continuent à manifester.
Menace de mort pour un bloggeur mauritanien
La cour d’appel de Nouadhibou, dans le nord-est de la Mauritanie, doit statuer aujourd’hui sur la peine de mort requise contre Mohamed Cheikh Ould Mohamed par le procureur général. Il est accusé de propos blasphématoires envers le prophète, dans un billet de blog datant de janvier 2014. Le trentenaire en détention depuis 3 ans avait reconnu les faits et s’en était profondément excusé à l’ouverture de son procès.
La décision a déjà été cassée une première fois par la Cour Suprême et Amnesty International ainsi que Human Rights Watch ont appelé à réitérer ce jugement.
L’ONU rappelle à l’ordre l’Arabie Saoudite
Mark Lowcock, chef des opérations humanitaires à l’ONU, a averti l’Arabie Saoudite mercredi 8 novembre que « la pire famine depuis des décennies » menaçait le Yémen si le pays ne levait pas le blocus établit à ses frontières lundi dernier. La pétromonarchie y soutient la guerre à travers les forces gouvernementales yéménites qui s’opposent aux rebelles houthistes qui ont pris le pouvoir, soutenus eux par l’Iran. La rivalité des deux puissances de la région pourrait causer une des plus graves crises humanitaires actuelles.
Épisode grave de pollution en Inde
L’Inde et le Pakistan vivent depuis mercredi 8 novembre un épisode de pollution grave qui a entrainé la mise en place de mesures particulières. Parmi celles-ci : les personnes fragiles sont encouragées à rester chez elles, les écoles ont fermé, les agents de sécurité à la porte des bâtiments publics ont été équipés de masques.
Les concentrations de particules largement supérieures aux recommandations sanitaires forment un épais brouillard menaçant.
L’OTAN réfléchit à sa faiblesse
Les ministres de la Défense des pays de l’organisation internationale se sont réunis mercredi 8 et jeudi 9 à Bruxelles pour discuter de l’efficacité du dispositif de réaction et de la modernisation des techniques stratégiques, après le constat de la faiblesse de l’OTAN face à la guerre en Ukraine en 2014.
Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’organisation, veut promouvoir une adaptation au XXI°s, militairement et stratégiquement.
La mobilisation contre Faure Gnassingbé continue
La grogne populaire se poursuit au Togo contre le président Faure Gnassingbé, dont la famille est au pouvoir depuis 1967 et considérée comme ayant pillé le pays. Depuis août 2017, les manifestations s’enchaînent et demandent le départ du président, à tel point que celui-ci a chargé mercredi 8 novembre Reckya Madougou, une ancienne ministre du Bénin, de développer une stratégie de communication de crise. Le même jour, la rue enflammée dénonçait des répressions violentes dans le nord du pays la veille. Les échauffourées avec la police ont fait une quinzaine de morts depuis le début de la contestation.