Jeudi dernier, l'Assemblée générale de l'ONU prononçait une condamnation ferme vis-à-vis de la reconnaissance par les États-Unis de Jérusalem comme capitale d'Israël. Une position appelée à ne pas faiblir face à la toute puissance américaine.

La guerre semble désormais bien lancée entre l'ONU et le président américain Donald Trump. Et pour cause, ce dernier a remis sur la table le très brûlant dossier du statut de Jérusalem que même ses trois prédécesseurs avaient préféré laisser au placard.

Désormais, le milliardaire doit faire face à une communauté internationale très mécontente.

En effet, les messages d'indignation de pays du monde entier traduits par un vote sanction à la chair de l'ONU auront vite fait d'apaiser des dirigeants palestiniens déjà bien courroucés. Pas question donc de laisser Donald Trump semer le trouble dans une région suffisamment fragilisée.

L'ONU soutient l'idée d'un accord consenti entre israéliens et palestiniens

Le statut final de Jérusalem doit faire l'objet d'une entente entre Israël et la Palestine, c'est l'avis renouvelé par l'Assemblée générale de l'ONU lors d'un vote qui aura vu 128 pays sur 193 se dresser contre la décision du président Trump.

Une épreuve de force que l'administration américaine a vécu comme une véritable humiliation.

Au lieu du ralliement spontané auquel il semblait s'attendre, l'ancien mania de l'immobilier a reçu une grosse claque de la part des dirigeants du monde. Une décision que beaucoup comptent bien assumer jusqu'au bout.

Et si l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, avait tenu à rappeler quelques instants avant la tenue du vote que les États-Unis garderaient en mémoire ce jour sombre, la menace n'aura pas suffi à faire trembler ses alliés occidentaux.

Donald Trump veut l'ONU à sa botte

Face à la défiance ouverte des Nations Unies sur le dossier de Jérusalem, le président Trump n'aura pas manqué de laisser éclater sa colère. "Ils prennent des centaines de millions de dollars...

et, ensuite, ils votent contre nous", a ainsi lâché le chef d'État américain, un peu avant le scrutin.

Pas d'opposition donc à accepter contre lui, alors qu'il est le principal pourvoyeur de fond de l'organisation. Le président bolivien, Evo Morales, a d'ailleurs regretté le ralliement du Guatemala à la décision américaine et appelé les autres petites nations à ne pas céder à l'impérialisme américain pour recevoir des miettes de l'USAID.

Pour l'heure donc, aucun des pays ayant voté la condamnation ne semble disposé à faire machine-arrière. L'ONU semble cette fois bien disposée à afin se faire respecter.