S’il y a une chose que l’on a bien retenu au cours de ses 17 mois au pouvoir, c’est que pour Donald Trump, les alliances traditionnelles ne pèsent pas grand-chose face à sa volonté de donner la priorité aux Etats-Unis (« put America First »). Il y a quelques jours, lors du G7, le président américain a encore démontré les conséquences de sa dynamique protectionniste sur le climat géopolitique mondial.

Durant le rassemblement des grandes puissances du monde, le président avait déjà couler l'encre. Il avait en effet demandé la réintroduction de la Russie au G7, qui redeviendrait alors le G8.

Elle en avait été exclue en 2014, quand elle avait annexé la Crimée. Pour les autres nations, le retour de la Russie, c’est hors de question, du moins dans l’état actuel des choses. Les dirigeants mondiaux ont cependant affirmé être ouverts au dialogue.

Panique au G7

Mais, le vrai coup de théâtre a eu lieu à quelques heures de la clôture du sommet. Justin Trudeau, premier ministre canadien et hôte de ce G7 avait annoncé avoir un communiqué malgré leurs ambitions et visions du monde parfois différentes. Autrement dit, les 7 grandes puissances membres du G7 avaient réussis à se mettre d’accord sur un texte statuant certains principes généraux, ayant trait, antre autres, au commerce international ou aux Droits de l’Homme.

Contre toute attente, à quelques heures à peine de la signature, Trump demande, à ses représentants de ne pas signer le communiqué. Il s’en justifie quelques heures plus tard sur Twitter. Selon lui, les taxes imposées par le Canada sur la population américaines seraient injustes (270% de taxes sur les produits laitiers par exemple) et il qualifie le président canadien de « malhonnête et faible ».

Trump exprime une volonté de changement

Lors d'une conférence de presse, donnée avant son départ du Canada, il a remis en questions la façon dont ses prédécesseurs ont dirigé les relations internationales. Il entend changer les choses et ne plus faire des Etas-Unis une banque où tous pourraient se servir sans limites. Il revient sur la question le mardi 11 juin, affirmant, sur Twitter, que le commerce équitable n'est qu'un « commerce de dupe » ("fool trade") s'il n’est pas basé sur la réciprocité.

Il déclare ensuite que dans ces échanges avec les Etats-Unis, l’Europe arrive à un excédent commercial suffisant. En temps que président américain, il doit donc donner la priorités aux travailleurs américains. Les récepteurs de ces critiques restent pour l’instant plutôt silencieux, et le gouvernement canadiens tient particulièrement à ne pas commencer une "guerre de mots."