C'est une drôle d'histoire qui s'est déroulée aux États-Unis. Si le pays aurait beaucoup à gagner en imitant la France sur quelques points sociaux, la France n'aurait rien à perdre en décidant de légaliser - tout comme le pays de l'Oncle Sam, donc - la Gestation Pour Autrui (GPA). Cette pratique est interdite en France, raison pour laquelle nombreuses sont les personnes à partir aux États-Unis pour trouver une mère porteuse.

Matthew et son compagnon ne se sont pas posés beaucoup de questions puisqu'ils sont tout d'abord Américains et que la GPA est inscrite désormais dans les moeurs.

Deuxièmement, la mère de Matthews a proposé ses services pour porter ce qui s'avère être sa petite-fille, du haut de ses 61 ans.

Une grossesse à risques

On considère les grossesses tardives (après 38 ans) comme des grossesses à risques. S'il est possible d'avoir des enfants passée cette date, le risque de complications augmente avec l'âge. D'après le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), 45 ans serait l'âge limite raisonnable pour donner la vie.

Avec ses 61 ans, la mère de Matthew a donc largement dépassé cette estimation, elle qui est ménopausée depuis dix ans. Une grossesse à risques peut être très dangereuse - pour la femme comme pour l'enfant - et nécessite donc un suivi attentif.

Deux ans de préparatifs

L'enfant est né grâce à un embryon conçu avec les gamètes de Matthew et de Léa, la soeur de son compagnon. Il aura fallu deux ans de patience au couple, le temps de faire les tests médicaux nécessaires, pour espérer avoir un enfant. La chance était de leur côté puisque la première fécondation in vitro réalisée a fonctionné.

Le couple aura déboursé 40.000 dollars pour les besoins de la procédure. D'après Matthew, ça n'aurait pas pu leur coûter moins. En moyenne, les estimations indiquent qu'il faut prévoir au moins 30.000 dollars pour une GPA. Certains couples déboursent jusqu'à 150.000 dollars. Matthew et son compagnon font partie des heureux élus où le premier essai est le bon.

Les deux jeunes hommes sont donc désormais papa d'une jeune fille et sont heureux de ne pas être passés par une inconnue pour lui donner naissance. Grâce à l'ADN de Matthew et Léa, et grâce au corps de la mère de Matthew, la petite fille a pu naître dans une famille bien soudée. Le couple ne voulait pas avoir recours à l'adoption et croyait en ses chances d'avoir un enfant. Et ils ont réussi leur pari.