Convoquée ce jeudi 20 juin 2019 au Ministère de la Communication à Yaoundé, la presse nationale camerounaise a effectué un échange professionnel et de concertation avec René Emmanuel Sadi. Le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement a procédé à une prise de contact avec les promoteurs des entreprises de presse et les DP. Conscient de cet étalage médiatique concernant certaines publications, le ministre a tenu à mettre en lumière certaines dérives. "Notre pays est ainsi résolument engagé dans un processus de démocratisation et de promotion des libertés fondamentales.

Plus précisément la liberté de la presse", a dit René Emmanuel Sadi dans son allocution. Face à cette débâcle, le Mincom a parallèlement exprimé une satisfaction due à ce foisonnement de la presse au Cameroun.

D'autre part, il a proposé de faire un diagnostic global du paysage médiatique national, car la presse semble parfois s'écarter des prérequis de la profession du journalisme. En effet, certaines des productions médiatiques entraînent quelques fois à des déviances, des appels à la haine de l'autre et à l'apologie du tribalisme. René Emmanuel Sadi a statué sa communication sur les objectifs que propose l'État en vue d'avoir une presse crédible et responsable suivant les canaux professionnels de ce métier.

Il s'est appesanti sur la pratique d'un journalisme équitable et ponctuel visant à mettre en avant l'éthique et la déontologie professionnelle. De prime abord, les préoccupations du ministre ont porté vers une restructuration de la communication gouvernementale. A cet effet, le Premier Ministre Dion Ngute a donné son accord pour la mise en place d'une plateforme rénovée de la communication gouvernementale.

Pour ce faire, cette plateforme sera destinée à assurer une meilleure coordination des mécanismes de collecte et de centralisation de l'information.

Une collaboration vouée au professionnalisme

Le ministre s'est prononcé sur son indignation et son incompréhension face à l'acharnement que véhiculent certaines presses face aux FDS (Forces Nationales de Défense et de Sécurité).

Il a au passage salué la bravoure et la force avec laquelle ces gardiens de la sécurité nationale, s'exercent au quotidien pour la préservation de la paix et de l'unité des citoyens. Le discours du Mincom a également été marqué par la fougue avec laquelle certains médias font la promotion d'un militantisme au service des courants anti-républicains.

Ceux-ci multiplient tour à tour les contre-vérités, les violences verbales, les troubles à l'ordre public et les dérapages insurrectionnels. Pour ce faire, le journaliste dans sa responsabilité devrait éviter de faire de la politique sous l'égide de son métier. "Je stigmatise les dérives de toute sorte. J'interpelle votre conscience et votre responsabilité collective sans pour autant vous lapider", a fini le ministre au sujet de certaines prises de positions.

Le Mincom opte pour une presse responsable

Cependant le ministre a embrayé sur le fait qu'aucune entreprise de presse audiovisuelle (télévision et radio) ne serait en règle. Ceci au vu des conditions d'accès à l'exercice des catégories des métiers. Cette tolérance administrative ne sera plus de mise dès lors que le socle de réglementation sera appliqué. Cela est régi par la loi N°2015/007 du 20 avril 2015 portant sur l'activité audiovisuelle au Cameroun.

Ce qui revient à dire que les promoteurs de médias sont dans l'obligation de se mettre en conformité avec la réglementation en vigueur. Il s'agit ici d'inscrire les relations entre le gouvernement de la République et les acteurs des médias. Cet attentisme sera développé dans une application objective de partenariat où chaque partie prenante devra inéluctablement jouer sa partition.