Le Football est une énorme compétition sportive déjà bien encrée dans les mœurs des Africains. La CAN (Coupe d'Afrique des Nations) de Football représente indéniablement cette entité si évocatrice de cette discipline sportive. Organisée chaque deux ans sur le continent Africain, elle a permis d'avoir une compétition de football parmi les plus courrues et les plus appréciées dans le monde. Elle est mise sur pied par la Confédération Africaine de Football (CAF) dont le siège se trouve en Egypte, la CAN regroupe plusieurs sélections nationales par pays qualifié.
C'est le cas du Cameroun en cette année 2019. Cinq fois détenteur de cette prestigieuse Coupe (1984, 1988, 2000, 2002, 2017), le Cameroun a quelque peu été disqualifié pour accueillir cette compétition en cette 32e édition. Désigné par la CAF pour organiser la 32e édition, un glissement de date a été opéré dans le but de laisser une marge de manœuvre pour la finition de ses infrastructures. En effet, la CAF sur proposition de son président Ahmad Ahmad a reculée cette date à la prochaine édition de 2021.
Par ailleurs, Les Comores, adversaires du Cameroun pendant les éliminatoires (et de surcroît disqualifiés pour cette CAN 2019), ont réfuté cette décision de la CAF. Ils ont en effet saisi le TAS (Tribunal Arbitral du Sport) afin que celui-ci puisse trancher dans la légalité et l'impartialité.
Ayant déposé deux appels à travers la FFC (Fédération de Football des Comores), Les Comores ont vu leurs requêtes rejetées pour un motif d'irrecevabilité. Il est à noter que durant les éliminatoires pour la CAN, Les Comores ont reçu le Cameroun sur un match nul (1-1, le 8 sept 2018) et sur une large victoire au match retour à Yaoundé (3-0, le 23 mars 2019).
Toutefois, ce 4 juin 2019 à Lausanne en Suisse (siège officiel du TAS), le Tribunal a déclaré les 2 appels déposés par la FFC irrecevables.
Une décision jugée irrecevable par le TAS
Rappelons que le premier appel a été déposé par la FFC le 28 janvier 2019. Il s'est aussitôt fondé sur un défaut de décision constituant un déni de justice.
Concernant la seconde plainte, la FFC a fait appel contre la décision de la CAF du 30 janvier 2019, selon laquelle elle ne suspend pas l'équipe Nationale senior du Cameroun. Elle s'est appuyée sur le fait que le Cameroun (à travers la FECAFOOT) pour lequel on a opéré un glissement de date va plutôt accueillir la 33e édition de la CAN en 2021.
Ce que Les Comores ont trouvé inacceptable. Selon ce dernier, le Cameroun a qui on a retiré l'organisation aurait dû être suspendu par la CAF. Ces deux procédures ont été communément jointes afin d'être soumises à une formation de 3 arbitres. Les deux parties (FFC et CAF) ont ensuite été entendues le 29 mai 2019 au TAS. Au final, sur les arguments et les preuves de chaque parties, le TAS a requis le verdict à l'irrecevabilité des appels.
Cette formation arbitrale s'est grandement investi sur la jurisprudence du TAS. Celle-ci se réfère dans un cadre inhérent ou toute demande en justice au préalable doit être basée sur un intérêt jugé digne de protection. Dans cette configuration, la FFC ne dispose donc d'aucun intérêt sportif digne de protection.
Le Cameroun ira à la CAN 2019
D'un autre côté, la CAF considère que même la disqualification du Cameroun n'aurait en aucun cas pu créer un changement dans le groupe de celui-ci. Donc selon elle Les Comores n'auraient pu se qualifier pour cette 32e édition de la CAN 2019. Sur une base toujours portée sur l'intérêt légal de la FECAFOOT (Fédération Camerounaise de Football), les Comores n'ont aucun intérêt à ce qu'elle soit suspendue par la CAF.
Le Cameroun qui est actuellement en Espagne pour la préparation de la compétition connais déjà ses adversaires pour son entrée dans la compétition.
Il s'agit de la Guinée-Bissau (premier match le 25 juin 2019 à18h TU), du Ghana (second match le 29 juin 2019 à 18h TU) et du Bénin (troisième match le 2 juillet 2019 à 17h TU). La compétition se jouera en Egypte et se tiendra du 21 juin au 19 juillet 2019 dans 5 villes (Alexandrie, Port Saïd, Le Caire, Ismaïlia et Suez). Les Lions Indomptables du Cameroun suite à cette décision, sont fin prêt à rugir dans la tanière des Pharaons d'Égypte.