Alors que 2020 a débuté, un nouveau virus encore méconnu du monde a fait surface. Provenant tout droit de Chine, le Coronavirus a suscité bon nombres de réactions sur la scène internationale. Avec ses quelques milliards d'habitants, la démocratie populaire chinoise a fait couler beaucoup d'encre depuis la découverte de ce virus, et son impact sur l'image du pays a été important. Première puissance mondiale économique, ce géant économique a connu un déclin inquiétant depuis quelques années déjà, et l'apparition du Coronavirus a accentué cette descente.

Retour sur une brève histoire sur ce que l'on a surnommé « le Miracle Chinois. »

Le Miracle Chinois

Au lendemain des chocs pétroliers qui ont fait chuter le marché économique, la Chine a su tirer profit de la situation et a connu l’un des booms économiques les plus importants de l’histoire.

Dès 1979, la croissance économique chinoise a connu un record mondial, le PIB du pays a été quadruplé entre 1979 à 2011, avec 10 p 100 par an en moyenne. Ainsi comparé au reste du monde, le PIB par habitant est passé de 5p 100 à 20p 100. Longtemps replié sur lui-même, le pays s’est ouvert progressivement au monde avec l’émergence d’une « économie socialiste du marché ». Ainsi quelques années après les chocs pétroliers, la Chine a dépensé plus de 216 milliards de dollars dans des investissements à l’étranger.

Le pays a également été acteur d’une amélioration de sa productivité grâce notamment à l’augmentation du capital disponible par travailleur, à l’élévation du niveau d’éducation et de la qualification de sa main d’oeuvre. Les raisons de cet essor économique peuvent s’expliquer par plusieurs points majeurs. En premier temps, la croissance démographique sans pareil de sa population.

En effet, la population chinoise en âge de travailler (de 15 à 59 ans) avait dépassé les 914 millions, (mais est en baisse depuis 2013).

Avec ses nombreuses réformes majeures, dont par exemple la création des Zones Economiques Spéciales (ZES), l’essor des petites entreprises, la relâche quant au prix et d’autres réformes industrielles et agricole, la Chine s’est hissée, depuis 2014, à la place de leader en terme de puissance économique mondiale.

En 2015, la Chine a été classée première au rang des pays exportateurs de biens et services avec 2.275 milliards de dollars. En effet, la République Populaire chinoise a su attirer petit à petit un bon nombres d’investisseurs étrangers, passant de zéro en 1980 à 168 milliards de dollars d’investissements en 2017.

Pourtant, depuis quelques années déjà, la Chine connaît une chute importante de son économie sur le marché international.

L’essoufflement économique

Prédit par les spéculations des économistes à la fin des années mères de la Chine, le déclin économique de cette dernière n’était pas supposé étonner. Et pourtant, force est de constater qu’au fil des années, la régression économique du pays n’a cessé de faire parler d’elle.

Elle qui était jusqu’à lors considérée comme un « Miracle », l’économie chinoise a connu un essoufflement conséquent. Les raisons de ce ralentissement s’expliquent entres autres par l’arrivée de la concurrence commerciale, instaurée par Donald Trump et la taxation. Dès lors, la côte chinoise en Bourse a connu une chute importante. En effet, comparé à 2018, les exportations chinoises ont baissé de 3,2% et les importations quant à elles ont suscité de nombreuses réactions avec -8;5% contrairement à ce qui avait été spéculé, à savoir 6%.

Pourtant, antérieurement à cette concurrence, la Chine était déjà touchée par ce ralentissement, dû notamment à la diminution de la population en âge de travailler qui a atteint 897 millions en 2018, en partie à cause de la politique de l’enfant unique.

L’essoufflement des investissement a également joué un rôle prépondérant dans cette chute du pays, entraînant avec elle une déstabilisation financière des secteurs.

Celui automobile; qui est l’un des secteurs à avoir subi l’impact conséquent de la régression économique. La vente d‘immatriculations de voitures neuves a dégringolé de 17 % entre les périodes 2017 à 2019. D’autres ont été touchés par cette diminution, dont l’agriculture qui a fait face à la peste porcine africaine dévastant une grosse partie de la production chinoise. Les prix ont quant à eux explosé atteignant les 69 % et ont pesé sur le pouvoir d‘achat chinois avec une hausse de l‘inflation à 3 %.