Le monde fait face à cette propagation désuète du Coronavirus (Covid-19) et accuse un grand nombre de victimes. L'Afrique douée de son impressionnante faculté à se propulser dans le domaine de la pharmacopée traditionnelle, n'en démord pas lorsqu'il faille guider ses interjections psychosociales sur un traitement à base de plantes. Face à cette flambée de prérequis socio-culturels, le Cameroun se propose à présent d'être de ceux dont la phytothérapie peut amener à une reconversion vers des traitements locaux.
L'archevêque Métropolitain de Douala Mgr Samuel Kleda en est l'une des figures marquantes pour cette lutte contre le Coronavirus.
En effet, avec 30 ans de pratique dans la phytothérapie, ce naturo-thérapeute indique parallèlement que ses remèdes naturels soulagent, et ne soignent que les symptômes du Covid-19. Mgr Samuel Kleda, vu la grande demande, a reçu les encouragements du Ministère de la Santé Publique de son pays et vient d'encaisser un don d'une valeur de 50 millions de FCFA, du magnat des médias et PDG du groupe l'Anecdote Amougou Belinga.
Estimant à plus de 200 personnes, le nombres de patients soulagés par ses produits à base de plantes naturelles, celui-ci a manifestement voulu garder le secret de cette composition salvatrice et demande aux pouvoirs publics et à certains donateurs de continuer l'aider dans cette quête contre le Coronavirus.
"Je n’ai pas dit que j’ai trouvé un traitement contre le coronavirus. Il faut des études sérieuses pour en arriver à cette conclusion. Je puis dire que le produit que j'ai mis sur pied est très efficace contre le Coronavirus", a-t-il susurré.
Un intrant galvaudé entre les principes d'usage et le Covid-19
En outre, la potion StopCorona du Dr Charles Hopson, fait également des émules dans le clivage médico-sanitaire.
Ce médecin "OrthoMoleculaire" originaire du Cameroun et formé aux États-Unis par le Docteur Linus Pauling, décrète avoir trouvé son remède miracle. Il serait constitué d'une combinaison immunologique et d'un traitement symptomatique, visant à neutraliser la pandémie pendant la durée d'incubation et même au-delà.
Selon ses dires, son remède StopCorona est composé de plantes naturelles, et d'algues immunogènes et antivirales, empêchant systématiquement une montée épidermique, pendant le temps écoulé entre l'infection par le virus et l'apparition des symptômes, ceci en inhibant le Coronavirus.
La formule de son traitement est issue des nombreuses recherches de son laboratoire Doctor HOPSON Pharmaceuticals Labs logé au Cameroun. Il travaille notamment en partenariat avec Longevita Pharmaceuticals Laboratries basé aux Etats-Unis, qui se distingue par des différents traitements nouvellement administrés à des patients venant de Chine et des Etats-Unis. Ces derniers auraient visiblement survécu à cette pandémie dévastatrice. Pour le Dr Hopson, sa découverte rentre littéralement dans la catégorie des traitements en phase de tests autorisés par l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et ne présentent aucunement de risque de toxicité.
La recherche dans une mesure d'optimisation et de controverse
Le Minresi (Ministère de la Recherche scientifique et de l'Innovation) étant à pied d'oeuvre pour mettre sur pied de nouveau traitements, le Dr Albert Ze (Economiste de la Santé, Fondateur de l'Institut de Recherche pour la Santé et de Développement) quant à lui, penche plus pour un récapitulatif de données. "L’Afrique, depuis le début de la pandémie, attire toutes les attentions au point où certains ont consacré un temps énorme sur les prévisions dont le résultat a abouti à une catastrophe sans lendemain.Toutefois, les mois sont passés mais la situation africaine semble plus stable que jamais. On enregistre un nombre de cas et de décès largement en déphasage avec les prévisions occidentales. Est-ce à dire que l’Afrique dispose de la meilleure riposte pour maitriser le virus? Il demeure très difficile de répondre à cette question, tout simplement parce que le principal indicateur décrivant l’incidence de la maladie dans une société ne permet pas de donner la situation réelle de l’évolution du virus.
Faut-il le rappeler, on ne peut connaitre l’incidence d’une maladie qu’en procédant à un dépistage important .On peut ainsi relever que, contrairement aux pays occidentaux les plus touchés, les pays africains présentent un très faible nombre de tests pour 1000 habitants.
De façon claire, on remarque que les pays les plus touchés sont ceux qui effectuent plus de tests", confit-il.
Dans certains pays occidentaux, l'hydroxychloroquine et l'azithromycine font état de nombreuses interrogations au vu de son assimilation et de sa faculté à neutraliser les symptômes du Covid-19, toutefois, l’Agence Européenne du Médicament a récemment publié de nouvelles mises en garde contre l’association de ces deux composantes pharmaceutiques. Selon elle, l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine seraient une association qui pourrait être hautement infructueuse contre le Coronavirus, mais également une source de problèmes cardiaques (Tachycardie entre autres).
Cette course au remède miracle, s'illustre en Afrique par le Covid-Organics (traitement à base d'Artemisia) venu de Madagascar.
Le Président de la République Malgache Andry Rajoelina, a appelé les pays africains à s'unir contre cette crise sanitaire en utilisant son traitement. Plusieurs pays tels que le Sénégal, le Congo, la Guinée Bissau, le Gabon, s'en sont déjà procurés pour aider les populations à lutter contre la pandémie.
Christophe D'Enfert, directeur scientifique de l'Institut Pasteur, ayant contribué à une étude expérimentale contre le Coronavirus, s'est exprimé sur les recherches associées aux protéines cellulaires humaines. Selon ce médecin, celles-ci interagissent avec les protéines virales (indispensables à la propagation du virus). Elles s'actionnent momentanément en faisant l'hypothèse de la connaissance des médicaments qui interfèrent automatiquement avec ces protéines cellulaires.
Christophe d'Enfert pense qu'il serait probable qu'elles puissent servir dans le traitement du Covid-19. "L'idée était de déterminer si, quand on met des cellules en contact avec le virus, en présence de la molécule, il est toujours capable de proliférer. On leur permettait ainsi de tester leurs hypothèses le plus rapidement possible. Ce qui donne une valeur plus importante à l'étude". Par ailleurs le coordonateur de cette recherche a indiqué que dans "les molécules testées, certaines sont probablement plus intéressantes que l'hydroxychloroquine ou la chloroquine". Celui-ci estime que cette opération pourrait être plus efficace parce les molécules sont plus actives et auraient, a priori, moins d'effets secondaires à son absorption.
Cependant, nous tenons à rappeler qu'aucune de ces propositions ne sont des remèdes certifiés pour le moment. Il est donc essentiel de ne pas croire qu'ils puissent guérir du coronavirus car rien n'a encore été approuvé par l'OMS.