Depuis quelques jours, c'est l'indignation au Cameroun. Une vidéo a en effet fait surface sur la toile, où l'on y aperçoit des terroristes en train d'exécuter une femme attachée à coup de machettes. La Toile a notamment été inondée par cette vidéo violente, dont certaines sources indiquent qu'elle provient de Muyuka (une commune du Cameroun, située dans la région du Sud-Ouest dans le département du Fako).
Sachant que le Cameroun mène une lutte acharnée contre le terrorisme dans les régions du NOSO (Nord-Ouest et du Sud-Ouest), les Forces Nationales de Défense et de Sécurité (FDS), s'activent au quotidien afin de protéger les biens et les personnes dans ces différentes localités attaquées par les terroristes sécessionnistes.
A la suite du GDN (Grand Dialogue National), qui s'est tenu du 30 septembre au 04 octobre 2019, de nombreuses résolutions sont sorties de ses assises, notamment la fin des actes terroristes dans ces localités et l'implémentation d'un "statut spécial" pour les ressortissants dits anglophones.
Cependant, malgré ces résolutions, certains séparatistes continuent de semer la terreur au sein des populations civiles. Le drame s'est déroulé dans un climat d'horreur (le mardi 11 août 2020 aux environs de 13 heures) où l'on voit une femme être tuée à coups de machettes et trainée par ces bandits de grands chemins. Selon certaines informations, cette dernière serait accusée d'être le relais du gouvernement (indic).
Un crime de trop
Cette autre décapitation a suscité l'indignation des Camerounais, tout en se rappelant du cas similaire de Florence Ayafor. Dans la vidéo, on entend ces assassins prononcer la phrase "Black leg" (s'apparentant au mot "traitre") à l'endroit de cette mère de famille âgée de 35 ans. Dès la diffusion de cette vidéo, les réactions ont fusé de partout, autant des personnalités politiques que publiques.
"Incapable de finir de regarder une vidéo absolument horrible. Un incident qui aurait lieu à Muyuka, dans la région du sud-ouest du CMR. Mains attachées dans le dos, une dame est tuée à coups de machette. Quelle qu'en soit la cause, c'est un acte barbare et inhumain. Inacceptable!" s'est exprimé le bâtonnier Akere Muna, ex-candidat à l'élection présidentielle 2018 au Cameroun.
D'autres réactions ont suivi comme celles de Maître Alice Kom, de Kah Walla (Présidente du Cameroon People's Party) ou encore de Maître Félix Agbor Balla (Fondateur du Centre des Droits de l'Homme et de la Démocratie en Afrique). Ceux-ci ont condamné cet acte barbare.
Le Cameroun en proie aux actes terroristes
Les mouvements associatifs pour la défense des Droits de la Femme se sont également prononcés en qualifiant cette vidéo d'inhumaine. "Cette vidéo est simplement innommable. C'est un acte de barbarie inqualifiable et qui est consécutif au soutien tacite d'une certaine classe politique prompte à critiquer, condamner le gouvernement et garder un silence complice devant de telles atrocités..." a tenu à ajouter l'écrivain et fervent militant du RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais), Edmond VII Mballa Elanga.
Pour Arsène Gaël Onana, cet autre militant de l'OJRDPC (Organisation des jeunes du RDPC), cet acte est ignoble et dénué de toute humanité. "Nous assistons une fois de plus à une escalade de la violence et de la barbarie, ayant pour auteurs les hordes sécessionnistes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Avec en prime, une promotion de leurs crimes dans les réseaux sociaux. A Muyaka dans le Sud-Ouest, il y a quelques jours, ces apôtres de la terreur nous ont encore servis ce stricte spectacle, en assassinant avec une violence extrême une Camerounaise.
Nous sommes donc déjà bien loin des considérations corporatives ou politiques qui nous étaient brandies au début de la crise anglophone. Il apparaît clairement, que ces ennemis de la paix et de la République, sont déterminés à faire du Nord-Ouest et du Sud-ouest des régions fantômes où règnent la criminalité, la terreur, et la barbarie. Nos forces de défense et de sécurité doivent, dans ces conditions, continuer leur travail avec force et détermination pour sauver nos compatriotes, ces filles et fils du Nord-Ouest et du Sud-ouest qui sont aussi des enfants du Cameroun".