Confrontés au problème de surfacturation et face au non-respect des engagements pris par l’entreprise Eneo (The Energy of Cameroon), les citoyens camerounais touchés ont bloqué pacifiquement la direction générale à Bonanjo (Douala). Ce mercredi 9 Septembre 2020, une vingtaine d’habitants venant de onze quartiers, de Bépanda à Grand Moulin, ont déposé une chaise vide devant la direction générale d'Eneo, occupant la chaussée, pour symboliser le manque d'interlocuteur avec l'entreprise et d'interpeller le directeur général.

Organisée au sein de l'association "On est ensemble" , ils s'étaient déjà mobilisés à plusieurs reprises, pour dénoncer les problèmes auxquels ils font face : poteaux dangereux, câbles qui trainent au sol, coupures intempestives, et maintenant, des surfacturations importantes.

Une revendication nécessitant un dialogue avec Eneo

En février 2020, une réunion de travail avec le nouveau directeur régional, Abel Ekolo, désigné, par le directeur général, comme l'interlocuteur avec l'association, avait abouti aux engagements suivants :

  • Le Remplacement des cas urgents (poteaux en bois défectueux) en fonction du matériel disponible ;
  • L’organisation de concert avec les délégations d’exploitation de campagnes de branchement

Les actions initiées par l'entreprise devaient se faire de manière coordonnée avec les représentants de l'association dans chaque quartier, et une communication devait être maintenue, notamment en cas de problème. Mais les rencontres prévues sont finalement annulées, les interlocuteurs changent sans être remplacés, et aucune communication n'est réalisée lorsque les agents d'Eneo se rendent sur le terrain.

L'association compte insister pour avoir une meilleure gestion de l'énergie

Depuis Avril 2020, plusieurs courriers et e-mails ont été envoyés aux directions régionales et générale d'Eneo pour signaler le danger persistant dû aux infrastructures électriques qui tardent à être réparées et les surfacturations relevées chez plusieurs habitants.

Malgré tous ces relances, rien n’a évolué sur le terrain, et aucune réponse n'a été apportée. C'est pour dénoncer la rupture dans la communication et les promesses non-tenues qu'ils se sont mobilisés ce jour, espérant renouer un dialogue constructif avec le directeur général d'Eneo, et obtenir des avancées concrètes.

« Avec la crise de la Covid-19, nous n’arrivons plus à joindre les deux bouts, ces surfacturations incompréhensibles viennent encore creuser le gouffre, nous demandons à Eneo de relever les compteurs mensuellement », indique Alfred Kamkuimo, président de l’antenne locale "On est ensemble" de Bepanda Bonewonda après l’intervention des forces de maintien de l’ordre, qui sont venues faire obstacle à la rencontre avec le directeur général de l’entreprise.

Mais grâce à la maîtrise de l’action non violente, l’association a été contactée par le responsable de la Communication d’Eneo qui a planifié une réunion de travail avec le Dg pour vendredi prochain.