Depuis le décès du Président national de l'UDC (Union Démocratique du Cameroun créé en 1991), Adamou Ndam Njoya (à l'âge de 77 ans, le 07 mars 2020 de suite de maladie), le vice président Cyrille Sam Mbaka quelques mois plus tard, a présenté sa démission lors d'une conférence de presse après 30 ans dans ce parti politique légendaire au Cameroun. En effet, ce dernier a convoqué un point de presse ce 10 septembre 2020 à Douala en présence des membres de la société civile, des hommes politiques et de quelques journalistes.
"Je pars de l'UDC pour faire appel au retour de la légalité et de la légitimité. Je pars pour amener mes anciens camarades à sortir du vide dans lequel ils sont plongés. Depuis le décès du président national, l'UDC est rentré dans la culture de l'illégalité et de l'illégitimité contrariant ainsi ses principes éthiques...", a-t-on pu soustraire de son discours lors de cette conférence de presse.
Toutefois selon certaines indiscrétions, il se murmure que celui-ci serait déjà courtisé par plusieurs formations politiques, notamment le RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais), parti au pouvoir.
Un recadrage du député selon les textes de l'UDC
Suite à cette déclaration qui a fait des remous au sein du parti UDC, l'Honorable député Koupit Adamou a tenu à donner sa version des faits. Selon lui, la loi qui régit les parti politique Cameroun consacre la libre adhésion, la libre entrée, et la libre sortie. Le député a indiqué que le parti a pris acte d'autant plus que l'intéressé n'a toujours pas déposé de lettre formelle de démission à la direction du parti.
"A l'époque au mois d'avril 2020, lorsque ce problème avait commencé, on a eu comme l'impression que c'est la presse qui l'avait poussé à prononcer le mot qu'il ne fallait pas. Je me suis rapprochée de lui par voix de téléphone pour lui demander de rester lucide et pour ne pas développer un problème qui n'en est pas un. J'entends parler d'un problème de légitimité et de légalité, où des textes de l'UDC qui auraient été violés. Je mets quiconque au défi de nous montrer une seule disposition des textes de base de l'UDC, qui parlent de la vacance au sommet du parti. Il n'y en a pas.
En cas d'absence d'une telle disposition, lorsque le fait arrive, il n'y a que les instances qui sont en charge du fonctionnement normal de l'institution qui doivent s'assoir et réfléchir pour prendre la solution idoine. Une solution qui cadre mieux à l'intérêt de l'institution qu'il faut préserver et non les individus dont il faut garantir l'honneur. Je pense que tout se trouve dans les textes de l'UDC et dans la loi du Cameroun. Ce qui s'est passé le 26 avril à Foumban était pour l'intérêt du parti et conformément aux lois de la République. l'UDC n'a pas prévu le cas du décès de président du parti. Et donc si ce n'est pas prévu il n'y a aucune disposition qui dit que si le président meurt, le vice-président gère les affaires du parti", a commencé Koupit Adamou ce 18 septembre 2020, lors d'un entretien à l'hôtel des Députés.
L'UDC en perpétuel combat
Selon les dires de l'honorable, pour qu'un vice-président puisse gérer les affaires du parti à l'UDC, il faudrait nécessiter une décision extra-textes, et les textes ne disent pas ça. "Nous ne pouvons pas avoir un troupeau à Yaoundé et mettre le berger à Bafoussam. C'est difficilement imaginable", a continué celui-ci sous forme de métaphore.
Lors de cet échange, Koupit Adamou a rassuré l'opinion sur la bonne marche de l'UDC et a affirmé que l'UDC n'a pas seulement du temps pour le champs théorique ou les médias, mais aussi pour le terrain.
Le parti travaillerait ainsi à recruter d'avantage, à mettre en confiance les militants, à préparer la prochaine convention et à préparer la future élection des Conseillers Régionaux qui va se tenir le 06 décembre 2020 au Cameroun.
Depuis le décès de Ndam Njoya, le député a indiqué que ce sera un challenge pour l'Union Démocratique du Cameroun, de préparer la prochaine convention en l'absence du président national.
Interrogé sur l'éventuelle marche du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun) du Pr Maurice Kamto qui se prépare le 22 septembre 2020, Koupit Adamou a tenu à répondre qu'il n'était ni pour, ni contre. "La loi au Cameroun est régit dans le registre de réunion, de manifestation et de déclaration. Je constate que chaque déclaration fait l'objet d'un rejet. Il faut laisser les gens exprimer leur mécontentement. Pour cela, on devrait encadrer cette marche avec les forces de l'ordre. Toutefois j'ai cru entendre que les militants du MRC vont marcher pour faire partir Paul Biya.
Cela pourrait être aperçu comme une insurrection et je dis non. Nous à l'UDC nous respectons les lois de la République, les institutions et la démocratie. On ne peut pas aller par voix de la rue chercher à faire partir le Chef de l'Etat. Ca nous le condamnons. Nous condamnons aussi cette radicalisation des pouvoirs publics, et cette tendance à aller à l'extrémisme qui envenime la situation sociopolitique. l'intérêt de la République nous interpelle. La cohésion sociale est mise en mal lorsque les acteurs publics gèrent les lois de la République face aux intérêts du parti dont ils prétendent être militants. Nous sommes des partisans de paix", a-t-il fini.