Après la réaction du bureau des nations unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel sur les évènements du Sénégal, c'est le tour de l’Union africaine qui, dans son communiqué rendu public, a condamné les "actes de violences et de pillage et toute velléité séditieuses". Il réaffirme son attachement à la solution de toutes les crises et tensions africaines par la voie pacifique, le dialogue et dans le strict respect de l’ordre, de la paix et la primauté du droit, lit-on dans le dit communiqué.
Y a-t-il une atteinte à la liberté de la presse au Sénégal ?
L'organisation non gouvernementale Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé, vendredi dernier dans un communiqué, des atteintes à la liberté de la presse durant ces dernières années au Sénégal, qui occupe, faut-il le rappeler, la 47e place dans le classement mondial de la liberté d'expression de cette ONG.
RSF a mis en relation les tensions observées depuis mercredi dernier suite à l'arrestation d'Ousmane Sonko, et les enjeux qui menacent la liberté d'expression et de presse au Sénégal.
De son côté, le bureau Afrique de l'Ouest de RSF, déplore ce qu'il a appelé "une sérieuse entrave à la liberté d'informer et d'être informé" en référence à la suspension des télévisions.
Pour lui, les autorités sénégalaises ne doivent pas faire de l'information.
Dans ce même contexte, le Syndicat des professionnels de l'information et de la communication du Sénégal (SYNPICS) a qualifié cette suspension de "plan de décapitation de la presse sénégalaise", tout en demandant au ministre de l'Intérieur de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des médias.
PWA Sénégal lance un appel au calme
Partners West Africa Sénégal (PWA Sénégal) a lancé un appel au calme dans un communiqué intitulé 'Appel rétablissement de la sécurité, de la paix et de la cohésion sociale', publié le 6 mars 2021. "Face à la crise actuelle qui secoue le Sénégal, PWA Sénégal lance un appel au calme, à la retenue et à la sérénité à tous les acteurs en vue d'un rétablissement effectif de la paix".
Pour sa part, Le ministre de l'Intérieur sénégalais, Antoine Diome, s'est adressé au peuple sénégalais, vendredi soir, pour apaiser le climat. Selon lui : "Toutes les personnes impliquées dans les actes de vandalisme perpétrés lors des manifestations contre l'arrestation d'Ousmane Sonko seront traquées et traduites en justice".
Une culture de violence s'installe au Sénégal
Sur le site d'information sénégalais seneplus, nous pouvons lire : "Sur la Voix de l'Amérique, René Lake estime que le refus de changer le rapport à la France et l'instrumentalisation de la Justice sont les deux principales objections des populations'.