Tout d'abord Emmanuel Macron procède à une remise en cause du clivage droite gauche. Il parle "de recomposition politique". Il faut se demander si M.Macron est le démiurge tel à remuer le monde politique pour refonder sa structuration. Il se définit comme progressiste, promet la marche vers le progrès. Entendons selon le dictionnaire "qui a des idées avancées politiques, sociales avancées". A la lecture de son programme d'infinis non sens font jour, ou ont vocation à prolonger la tristesse, la morosité pour le moins quotidiennes vécues par la population. Population dont il affirme la "fracturation" en trois grandes unités et invente une division en analysant que dans "de trop nombreux endroits [la] France a basculé du côté du communautarisme et parfois du salafisme", "la troisième France".
Dans le sens où le communautarisme est le partage de valeurs communes par une population donnée sans nécessaire unité spatiale. Si celui-ci est effectué harmonieusement avec l'intégration et la tolérance de l'ensemble. Il n'y a pas de fracturation mais de la diversité du multiculturalisme et donc l'enrichissement du patrimoine culturel global, dont les plus grandes des caractéristiques sont qu'il est vivant, évolutif et changeant.
Si sa modulation du temps de travail est analysée. Selon l'âge les jeunes ont besoin de plus de temps pour construire leur vie et préparer leur futur. Les travailleurs plus âgés dont il propose une baisse du temps de travail doivent effectivement bénéficier de celle-ci pour apprécier à sa juste mesure les investissements de toute leur vie, leurs réalisations, leur famille, leurs amis, et surtout prendre soin de leur santé, récupérer.
Toutefois les personnes considérées sont les mêmes entre 18 et 25 ans et au de là de la cinquantaine avec les mêmes vœux et impératifs familiaux, festifs, amicaux, de santé. Tout comme les personnes de plus de 50 ans doivent bénéficier d'une plus grande offre de services pour les accompagner dans la vie péri-professionnelle associative, artistique, sportive, et d'une manière générale de services aux personnes.
Pour que le temps libre dégagé ne soit pas une perte de temps, un casse tête, un ennui où le temps devient le minuteur et non le moteur de la vie. Ceci est un vivier d'emplois. De plus la France vit en état d'égalité devant la loi. Aussi autant que faire se peut l'effort de tous doit être à égalité et diminué pour tous. Les ambitions doivent se tourner vers une très forte baisse du volume individuel du temps de travail, son partage, d'autant que les enjeux environnementaux imposent de produire moins.
Le zéro croissance lancé par l'inventeur de l'écologie politique en France Réné Dumond en 1974 a toujours plus de sens. Il était alors candidat aux élections présidentielles.
Macron : La valeur travail n'est pas une voie d'émancipation
Par ailleurs la retraite ne doit pas être reculé comme il l'évoque. Les avantages catégoriels de certains statuts de la fonction publique, ceux des salariés de la SNCF partant à la retraite à 55 ans doivent être recouvrés et généralisés du fait de la pénibilité de tous les travaux, quels qu'ils soient, et de l'ennui lessivant tout investissement au travail. Même si d'aucuns peuvent toujours travailler plus et plus longtemps si leur esprit définit leur vie ainsi.
Mais ici l'éclairage sur la vie et son sens peut nécessiter de la sensibilisation et de la conscientisation. Si le travail est une nécessité manifeste. ll lui est attribué avec Emmanuel Macron la place de valeur centrale de la vie. "L'émancipation par le travail" dont parle Emmanuel Macron n'est pas une réalité. La majeure partie de la population active française doit travailler pour vivre, survivre mais on ne peut pas parler d'émancipation. Car le travail est son joug, son aliénation. La discipline, la hiérarchie, l'organisation du temps de travail sans compter les rapports économiques et sociaux se jouant dans le travail et expliqués par ailleurs ne doivent pas être la charpente de la vie.