Le débat de l'Emission Politique sur France 2 se poursuit avec la laïcité.

Laïcité: Valls: "Elle nous protège, c'est un bouclier, c'est ce qui nous rassemble... Il ne faut pas diviser, je ne comprends pas ceux qui ont encore cette vision de la femme exclue de la République..." Manuel Valls ne veut pas prendre de plein fouet Benoît Hamon qui a une autre vision.

Valls se déplace dans un foyer de travailleurs. Reportage. Une jeune fille: "On fait confiance... On est déçus... Comment avoir de l'espoir ? Valls: "J'ai une qualité, je dis la vérité". Une éducatrice: "Vous leur promettiez le changement...!" Reportage nul.

Dans le public une jeune fille voilée. Elle explique avoir été humiliée par les propos de Valls sur Marianne, non voilée... "Quelle société voulez-vous ?". Valls: "La France est un pays aux origines chrétiennes...". Je m'inquiète d'une mode du voile revendiqué.... porté comme un étendard politique... Attention au message...".

Le favori de la primaire

Manuel Valls est, à l'heure actuelle, le grand favori de la primaire à gauche... comme l'était Alain Juppé, pour celle de la droite et du centre. Autant dire que, dans son staff on va sans doute tenter de garder la tête froide et, contrairement à l'ex-premier ministre de droite, l'ex-premier ministre de gauche ne devra pas toiser ses adversaires, et répondre aux éventuelles attaques.

Le trop cool et courtois n'a pas payé pour le maire de Bordeaux. Il est arrivé un moment, en 2016 où Valls s'est senti des fourmis dans les jambes et où son tempérament latin, plus exactement catalan, a pris le dessus. Tout en expliquant sa fidélité au chef de l'Etat, il a gentiment fait comprendre à François Hollande que son tour était venu.

L'Histoire retiendra que le Président de la République a renoncé de lui-même. Et que Manuel Valls a annoncé sa candidature le 5 décembre 2016. Le lendemain, il jetait ses costumes de premier ministre devenus trop petits pour lui et ses ambitions, notamment celle de remporter la primaire. C'est tout à fait à sa portée mais ce ne sera qu'une marche pour la conquête de l'Elysée et l'autre parait aujourd'hui insurmontable.

Certes, Fillon n'est plus dans son état de grâce de la primaire de la droite et du centre quand les Français, qui souhaitaient tellement la chute de Sarkozy, ne s'aperçurent pas que le programme de Fillon était particulièrement dur. Sans aucun doute, Valls devra ferrailler avec Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, l'écart entre les deux hommes se rapprochant. Quant à Peillon, sans véritable chance de succès il pourrait enlever des voix à Valls.

Manuel Valls n'a pas eu de soucis pour ses parrainages !

D'ores et déjà, l'équipe de campagne de l'ex-premier ministre peut s'enorgueillir d'avoir plus de 500 parrainages ce qui, du reste, est la moindre des choses pour celui qui dirigeait le gouvernement il y a tout juste un mois.

Il a notamment 178 parlementaires et 67 maires de villes de plus de 10 000 habitants. Ce soir, Valls joue gros. Il en sera de même pour Montebourg dans le même exercice.

Ne pas se planter dans les débats télévisés

Autant la gagne ne s'obtient pas d'une émission politique, autant on avait vu notamment Bruno le Maire peu à l'aise au moins dans les deux premiers débats télévisés. Ceux de la gauche seront proches les uns des autres, les 12, 15 et 19 janvier et ce sera sans doute au soir du 19 janvier que le futur vainqueur pourra commencer à être rassuré. Le premier tour aura lieu le dimanche 22 janvier 2017, le second le 29 janvier.