Les habitués de ‘’Sputnik’’ et ‘’Russia Today’’, deux médias considérés par certains comme des instruments de propagande du Kremlin, ont pu se rendre compte qu’Emmanuel Macron est, depuis peu, pris à parti par ces derniers… Ces organes de presse vont même jusqu’à affirmer qu’ils détiennent d’autres informations compromettantes sur la vie et la carrière du prétendant à l’Elysée, qui est pour l’instant bien placé dans les sondages. Ce dernier, qui a démenti récemment avoir une liaison extra-conjugale avec le PDG de Radio France (Mathieu Gallet), va d’ailleurs sans doute continuer à faire l’objet d’allégations diverses, à l’image d’un François Fillon qui est, de son côté, attaqué depuis plus longtemps.

Ces diverses rumeurs proviennent des médias russes d’état, selon le 'Washington Post', et ceux-ci n’hésitent d’ailleurs pas à ajouter que Macron est tout simplement ‘’sans substance, vide’’. Mais pourquoi l’attaquer, lui, et pourquoi l'attaquer maintenant?

Macron: un Hillary Clinton bis?

Certains organes russes d’information donnent en effet beaucoup de travail à tous les ‘’fact-checker’’ qui doivent démêler le vrai du faux à longueur de journées. Le fait que ces médias soient en langue anglaise, et donc directement compréhensible par un maximum d'auditeurs, ne fait d’ailleurs qu’ajouter de l’huile sur le feu. Ce qui semble être tout bénéfice pour Marine Le Pen, entre autres (rappelons qu’un récent sondage d’Opinionway donne Macron gagnant au second tour face à la présidente du Front National).

La télévision russe n’hésite également pas à dénoncer le fait que ces élections sont les plus ‘’sales’’ que la France ait connue, et affirme, par la même occasion, que l’Europe est décidément ‘’en train de se déchirer’’. Le candidat Macron, centriste et indépendant, représente alors une cible de choix pour des chaines d’informations désireuses d’imposer leur point de vue (n’oublions pas que les médias occidentaux adoptent la même tactique, au détriment des russes…).

L’ancien ministre des finances est ainsi accusé de coucher avec une femme qui a 24 ans de plus que lui, d’être gay, d’avoir utilisé 120000 euros du budget de la finance pour sa campagne, et d’avoir des connections avec Hillary Clinton. Rien que ça ! D’autres part, des craintes de piratage grandissent, rappelant un scénario (non-avéré) à l’américaine.

Julian Assange est aussi entré récemment dans ce bal médiatique en affirmant au journal Izvestia : ‘’Nous avons des informations intéressantes sur un autre candidat à la présidence française, Emmanuel Macron’’. Ce candidat, haut fonctionnaire, qui soutient un marché libre mondial et a vendu des compagnies françaises à des sociétés américaines, a-t-il les épaules assez solides pour tenir le coup ?