Les fameux centres sociaux. Ayant du respect pour moi-même et de la dignité, j’ai claqué la porte neuf jours plus tard et non sans raisons. Que les choses soient claires, dans le monde du travail il arrive d’avoir un patron immonde et très souvent les salariés se taisent car le marché du travail est bouché. Ils ont des bouches à nourrir et des factures à payer. Alors ils encaissent ou se taisent. D’autres deviennent de vrais toutous, alors que certains ont encore un minimum de dignité et s’en vont. Dans mon cas, je n’étais pas salariée, mais volontaire.
J’ai signé mon contrat à mon troisième entretien pour une mission de neuf mois au sein d’un centre social près de chez moi.
Un conseil pour les demandeurs d’emplois et volontaires en service civique, vérifier qui est le directeur afin d’éviter les burn out et dépressions (les prescriptions d’anxiolytiques et d’antidépresseurs ont explosé ces dernières années). Je rencontre l’équipe, tout le monde est très sympathique et accueillant, ma tutrice est professionnelle, le feeling passe bien et je suis alors à ce moment-là très contente d’avoir signé. Je me mets donc d’accord avec elle sur la procédure. Mais il y a un bémol. Et ce bémol c’est la direction.
Délit de sale gueule ?
Lors de mon premier entretien, ma tutrice me présente la personne en question, je lui dis « enchantée » avec un grand sourire, et là, malaise.
Elle me fixe longuement, puis m’ignore et s’adresse à ma tutrice. La seconde fois, cette personne vient me voir lorsque je suis seule et me demande si je vais signer, j’acquiesce et celle-ci frappe ses cuisses en quittant la pièce. Ambiance ! Et enfin le coup de grâce. Lorsque je démarre dans ce centre, je suis amenée un jour à rentrer dans son bureau pour une présentation plus formelle.
La direction me demande ce que je fais dans la vie. Je lui parle de mon cursus universitaire, de mon activité en tant que free-lance, autodidacte, et mes collaborations avec d’autres médias. Prenant un air hautain, suffisant, elle me fait comprendre que je ne suis pas légitime. Je passe les détails, refusant par d’ailleurs de mettre mon nom et coordonnées sur le site contrairement aux autres services civiques présents.
Puis des mensonges sont inventés : "Ici tout le monde se tutoie mais vous exigez à être vouvoyée donc bon hein !" Pardon ?? Je tutoie tout le monde et c’est réciproque, qui suis-je pour exiger quoi que ce soit ?! C’est une blague ?! C’est d’ailleurs exactement ce que je lui ai répondu, insistant sur le fait qu’il fallait arrêter de dire des bêtises, que je n’étais ni Mariah Carey ou Madonna pour EXIGER quelque chose, ce à quoi on me répond "Ah ? Je ne pense pas que Madonna exige qu’on la vouvoie". Déjà le vouvoiement n’existe pas en anglais, bref je comprends que c’est une querelle sans fin, je quitte donc son bureau.
Les principes du leadership
Lorsque l’on est directeur d’un centre social, il y a des règles.
Traiter ses employés comme des moins que rien, les manipuler, les dénigrer, ce n’est pas ça être un leader. Un leader est un exemple, admiré et respecté par ses employés et clairement ce n’est pas son cas. La personne à qui j'ai eu affaire ne connaît pas la définition du terme "humble", par pitié que quelqu’un lui apporte un dictionnaire, cette pseudo direction d’un centre social qui se prend pour Vincent Bolloré mais pas avec le même compte en banque.
Ce genre de comportement est très dangereux, pour ma part je me suis accidentellement blessée la main gauche en rentrant chez moi à ma pause à cause des réflexions de cette personne. ATTENTION QUE LES CHOSES SOIT CLAIRES, ce n’est pas de la propagande, je ne remets pas en cause le travail de l'équipe ; un léger pourcentage de pouvoir peut très vite monter à la tête visiblement. Malgré le fait que j’ai exposé les raisons de mon départ aux personnes concernées, ils ferment les yeux et je suis à blâmer bien évidemment. Mais la roue tourne, elle finit toujours par tourner.