Beaucoup de mères qui souhaitent retomber enceinte sont assez inquiètes lorsqu'elles ont vécu un accouchement par césarienne lors de leur dernière grossesse car elles ont bien conscience des inconvénients et des risques. Aussi, elles se posent plusieurs questions.
1 - Quand retomber enceinte après une césarienne ?
Selon que la mère allaite ou pas son bébé, le retour de couches, donc la fertilité peut se représenter plus ou moins vite c'est à dire vers la fin du premier mois après l'accouchement dans le cas où le bébé est nourri au biberon et qu'elle prend un traitement contre la montée de lait.
Si la mère allaite son nourrisson, cela va dépendre du nombre de tétées par jour du bébé.
La recommandation pour commencer à retomber enceinte après un accouchement par césarienne est d'attendre minimum 12 à 18 mois. Ainsi, il est plus certain que l'utérus se soit bien cicatrisé et qu'il y est moins de risque d'avoir des complications pendant la grossesse et lors du prochain accouchement.
2 - Accoucher par voie vaginale ou de nouveau par césarienne ?
La future mère peut exprimer ses désirs et ses objectifs aux professionnels de santé qui l’accompagnent pendant sa grossesse concernant son accouchement même si elle a eu une césarienne lors de la précédente grossesse car un accouchement par voie vaginale peut être envisageable.
Le fait d'avoir eu une première césarienne ne signifie pas en avoir une aux prochaines naissances sauf dans le cas de deux césariennes déjà expérimentées car elle deviendra alors obligatoire aux prochains accouchements.
Son obstétricien déterminera s'il est possible qu'elle puisse accoucher par voie basse sans risque notamment au cours du 6ème mois de grossesse.
En effet, lui seul saura si l'état de l'utérus le permet c'est à dire si la cicatrice ne présente pas de risque de déchirure. Egalement, le critère de la taille du bassin et la position du bébé sont déterminants pour échapper ou pas à la césarienne.
3 – Quels sont les avantages de l’AVAC et de la césarienne ?
L'AVAC favorise le contact peau à peau avec le nouveau-né dès la naissance et facilite l'allaitement pour les mères qui le souhaitent.
Egalement, le séjour à la maternité est souvent raccourci, il permet de récupérer plus rapidement et diminue les douleurs en lien avec l'acte chirurgical. Enfin, la mère ressent de la satisfaction d'avoir offert une naissance naturelle à son bébé.
La césarienne répétée est planifiée et permet à la future mère de s'organiser et de s'y préparer. Aussi, la date de naissance du bébé est connue d'avance, et permet de planifier le congé parental. Enfin, la douleur des contractions peut ainsi être évitée.
Le choix n'est pas toujours facile à faire. Il est alors important que la femme enceinte en parle aux professionnels de santé qui la suivent, à son compagnon et à son entourage.
4 – Quels sont les risques de l'AVAC et de la césarienne répétée ?
Chaque type d'accouchement a ses propres risques qui doivent être discutés avec les professionnels de santé qui suivent la grossesse. Lors de l'AVAC, il pourrait y avoir une rupture utérine c'est à dire une déchirure de la membrane de l'utérus qui peut conduire à la pratique en urgence d'une césarienne voire au retrait de l'utérus. Ce risque est faible. Il est le principal risque de l'AVAC. Cela pourrait entraîner un manque d'oxygène pour le bébé s'il sort en partie de la cavité de l'utérus. Le bébé pourrait aussi sortir en partie de la cavité de l’utérus ou manquer d’oxygène. Egalement, si l'AVAC échoue, il pourrait y avoir une césarienne non planifiée.
Enfin, les risques de complications sont les mêmes que ceux de n'importe quel accouchement (épisiotomie, utilisation de forceps...).
L'acte chirurgical de la césarienne augmente le risque d'infection et d'hémorragie. La césarienne pourrait provoquer des problèmes tels que le mauvais développement du placenta lors de la prochaine grossesse, des problèmes respiratoires ou des maladies chroniques (asthme, allergies) chez le bébé. Enfin, puisque les césariennes sont souvent réalisées à 39 semaines de gestation, si une erreur arrive sur la date prévue d'accouchement, le bébé pourrait naître prématurément et avoir les troubles liés à la prématurité.
5- Que faire pour augmenter les chances de réussite de l’AVAC ?
Si, comme la majorité des Femmes ayant connu une césarienne, l'incision a été réalisée de manière horizontale basse, ou que la raison de la réalisation de la première césarienne ne se représente pas (bébé en siège etc...), ou que la femme enceinte a déjà accouché par voie basse, que le travail se déclenche naturellement ou que le col de l'utérus est effacé et dilaté, alors les conditions sont favorables.
Les attitudes de la future mère peuvent aussi contribuer tels que sa motivation, un professionnel de santé qui est favorable, l'accompagnement et le soutien lors de l'accouchement, le changement régulier de position pendant le travail, manger et boire pour s'hydrater et avoir de l'énergie, se relaxer et pousser debout ou accroupie. Dans tous les cas, il est important de s'en remettre à l'avis des professionnels de santé.