Mon titre est bien entendu réducteur quand on connait la carrière de Patrick Montel. Jeune stagiaire à l’époque a Antenne 2 (actuellement France 2), il a commenté les matches de la Coupe du monde 1986 pour ses débuts ''dans le métier''. Il est passé ensuite par le basket, le tennis et même les Jeux Olympiques d’hiver et d’autres sports ce qui fait de lui un commentateur multicarte comme il le dit si bien.

''Je n’ai jamais travaillé''

Pour l’homme âgé aujourd’hui de 67 ans, la retraite est faite pour ceux qui ont travaillé et selon ses dires, il n’en fait pas partie.

Il espère ainsi continuer de vivre de sa passion ou de conter ce qu’il aime. Pendant le confinement, il a continué à faire son sport et à écouter ce qui se passe dans le monde malgré une planète qui tournait un peu au ralenti. Revenant sur la notion de travail et la notion de stress qui pouvait toutefois exister, il m’a simplement dit que cela était normal sans dire qu’il s’agissait de stress positif mais plus d’une question de vouloir bien faire les choses. La passion, le maître mot.

Un amoureux de la nature et de l’humain

La crise sanitaire a mis en lumière la fragilité de la nature. Pour Patrick qui fait du sport quotidiennement, il en a fait davantage le constat en allant courir de 8 à 9 heures du matin.

Il espère que la jeunesse et le sport, celui de tout le monde, permettra de faire passer les bons messages pour prendre soin de l’environnement. Après avoir faire le point sur ces points plus qu’intéressants, l’homme passionné de sport que je suis se devait de lui poser quelques questions sur le sujet. A la question : ''Quel est le plus beau moment que vous avez commenté'', Patrick me répond sereinement : ''Celui qui va arriver demain car c’est celui qui va me permette de me lever et de vivre quelque chose d’incroyable''.

La magie et la beauté du sport selon Patrick Montel

Mais après un moment de réflexion, il me cite le 10 000m des Jeux Olympiques de Barcelone en 1992 : ''On sortait de l’apartheid et su la piste, il y a Elana Mayer, une Sud-africaine blanche et Derartu Tulu, une Ethiopienne. Ces deux femmes vont nous offrir un duel homérique pendant 25 tours en se regardant les yeux dans les yeux.

Et au final, la victoire de Tulu n’est pas importante, c’est le message bras dessus, bras dessous lors du tour d’honneur qui est un espoir de fraternité qui me plaît. Deux athlètes quasi inconnues à l’époque qui restera pour moi un souvenir inoubliable''.

Pour conclure, je voulais savoir quel était le record du monde qu’il jugeait le plus surprenant, il me livre alors la plus belle réponse qui soit : ''C’est lorsqu’un un athlète lambda rentre de son footing et se dit sous la douche 'J’suis heureux, j’ai fait une bonne sortie, j’ai pris un pied fou et j’ai battu mon record du monde, c’est ça qui me parle le plus''. On l’aura compris, l’homme, quel qu’il soit, doit trouver son plaisir dans son sport.

Une fois de plus, l’humain.

Et avec Patrick Montel, j’ai pu voir les mots liés aux actes et une facette que vous ne connaissiez peut-être pas de lui. En quelques jours, je l’ai contacté et il a accepté cet entretien sans me connaître vraiment. C’est aussi ça, Patrick Montel.

L'entretien complet en vidéo :