Pour le rédacteur sportif et surtout le fan de sport que je suis, interviewer un joueur NBA est une fierté. Le fait que je puisse échanger quelques mots avec Josh Reaves, le premier Boliviano-américain à jouer dans la ligue nord-américaine, vivant moi-même en Bolivie depuis presque sept ans, renforce ce sentiment. De plus, cet entretien est une exclusivité quasi mondiale puisqu’à part les Etats-Unis, il m’a accordé quelques minutes de son temps pour la première fois pour le continent sud-américain et pour l’Europe.

Les premiers points de Josh Reaves en NBA

Il y a quelques semaines, le 10 août exactement, dans le cadre de la saison régulière, le natif de Fairfax en Virginie, l’arrière des Dallas Mavericks, inscrivait ses 4 premiers points sur les parquets de la plus prestigieuse ligue de basketball contre le Jazz d’Utah, en ajoutant à sa feuille de statistiques 3 passes décisives en 13 minutes de jeu. Quinze jours plus tard, il récidivait contre les Clippers de Los Angeles avec le même nombre de points mais avec aussi 2 rebonds et une passe en 7 minutes de jeu.

Une performance qui prenait encore plus d’ampleur car on jouait alors les Playoffs.

Un événement pour lui, sa famille et la Bolivie. Josh a la double nationalité : Américain du côté de son père et Bolivien du côté de sa mère. Alors quand il a inscrit ses premiers points, tout le pays était en feu. ''C’était très intéressant. J’étais très concentré sur le match, je ne pensais vraiment pas à ma performance à ce moment-là.

On ne dominait pas la rencontre. C’est seulement après la rencontre, quand le coach m’a félicité notamment que j’ai pris conscience de ce que j’avais fait'', m’explique le jeune homme de 23 ans.

La Bolivie et la suite de sa carrière

Celui qui côtoie au quotidien la star des Mavs, Luka Doncic, ne sait pas trop de quoi demain sera fait.

Il avait signé un 'two way contract' lui permettant de faire le pont entre une franchise NBA et son équipe évoluant en Big Ten (universitaire) : ''Je suis désormais agent libre. Je ne sais pas quand la free agency va commencer, je dois me tenir prêt pour la prochaine saison et espérer avoir ma place dans une équipe NBA''.

En attendant, le numéro 23 (il porte ce numéro non pas en référence à Michael Jordan mais parce que son papa qui n’est plus là aujourd’hui portait le 21 et sa maman le 22 -‘’c’est la suite logique des choses’’ pour lui -) fait la fierté de sa maman Liset, de sa grand-mère et de son grand frère mais aussi d’un pays tout entier : ''On n’avait pas pensé à ça, à toucher autant de gens.

C’est un sentiment incroyable de voir toutes ces personnes me soutenir et de pouvoir inspirer les jeunes. L’essentiel est d’aimer le jeu et de transmettre l’amour du sport. C’est important pour moi d’être ce genre de personne''.

Merci à lui pour son temps et à sa maman pour l’engagement pris et que la belle histoire se poursuive.

Bolivia-USA… France

L'entretien complet ici :