Avec l’élection présidentielle qui se rapproche et la fin du premier tour de la primaire de gauche, les groupes de soutiens des candidats redoublent d’effort pour convaincre le maximum de citoyens à rallier leur cause . Parmi eux, la France Insoumise qui soutient Jean Luc Mélenchon, multiplie les démarches et évènements publiques. Sur 24 heures, distributions de tracts, présentation du programme du candidat et sessions de collage sont mis en place. J’ai décidé de suivre des membres du collectif dans trois lieux différents : La Défense, devant la Sorbonne ainsi que le 20ème arrondissement.

Le but est de maximiser les interventions et sensibiliser le public à l’approche de la date fatidique.

Les groupes de soutiens parisiens

C’est à Paris dans le quartier de la Défense que la journée commence pour les membres de la France Insoumise, ce samedi 20 janvier. Il est 13h30 et c’est la fin de la pause déjeuner. La station de métro de La Défense se remplie peu à peu des employés de retour au bureau, les visages fermés, le pas pressé. Cet univers est le quotidien de Lucas depuis l’annonce de candidature de Jean Luc Mélenchon. Affecté au secteur de la Défense il a pour mission de distribuer des tracts pour expliquer le message que la France Insoumise veut faire passer via ses actions répétées.

Militant depuis 2 ans pour le groupe de soutien, il est convaincu que Jean Luc Mélenchon peut devenir président de la République. Il pense que la division de la gauche peut potentiellement jouer en la faveur du candidat qu’il soutient : « on croit vraiment à la gauche de Mélenchon en 2017, surtout avec les évènements d’aujourd’hui.

Macron qui se présente, Hollande qui décide de ne pas se présenter, la gauche fissurée ». Comme Lucas, ils sont une centaine de militants actifs pour la France Insoumise. Sur leur site officiel une carte des évènements est mise à disposition des intéressés, et répertorie habilement les différentes actions du collectif.

Plus tard dans l’après midi, un groupe de militant devant La Sorbonne a établi son stand de part et d’autre de la place devant la prestigieuse université.

Leur mission consiste à vendre certains des livres du candidat dont son best-seller, L’avenir en commun. Mais le but principal du petit comité est de sensibiliser un maximum de passants et citoyens au programme de Jean Luc Mélenchon. Parmi eux Clément, qui est à l’initiative de l’évènement, est convaincu par les idées de Jean Luc Mélenchon. Également membre du Parti Communiste, il souhaitait apporter son aide et expérience au groupe de soutien du candidat à la présidence. Selon lui, il serait le seul candidat de rupture avec un « programme d’intérêt général » qui conviendrait à tout le monde en répondant aux principaux maux de la société : « 6 millions de chômeurs, 9 millions de pauvres et l’espérance de vie qui recule pour la première fois » sont, selon Clément, les problèmes que solverait l’ex-sénateur de l’Essone.

« Beaucoup de personnes sont venues acheter le programme » nous confie-t’il, avec un peu plus d’une trentaine de livres vendus. Certains de ces supporters prenaient même le temps de poser des questions sur le programmes, ainsi que les dates de meeting. « Un étudiant nous a même demander comment entrer dans le collectif et participer à ses actions » nous explique Clément, amplement satisfait de la réussite de son projet.

Des stands diversifiés

Membre du même collectif, un groupe de parole a établi son stand de l’autre côté de la rue. Quentin et Pierre-Hubert, étudiants à la Sorbonne et responsables des actions du collectif au sein de l’université parisienne. Ces deux jeunes engagés pour la France Insoumise sont en charge du bon fonctionnement de l’activité et répondre aux questions des passants.

Contrairement aux sessions de tractage, le concept de cet exercice est de « ne pas avoir une attitude agressive en abordant les gens dans la rue, mais plus de faire venir les gens vers nous », nous explique Quentin. Le principe est d’afficher une question sur un thème donné et laisser les citoyens s’exprimer en inscrivant des idées, des mots qui leur passe par la tête : « La question du jour est sur l’Union Européenne. Le but c’est qu’à la fin de la discussion chacun mette un petit mot sur ce que la question lui invoque », poursuit Pierre Hubert. Les passants qui s’intéressent à l’exercice mis en place sont pour la plupart des étudiants de la prestigieuse université parisienne qui viennent discuter, partager des idées et même récolter des informations sur le programme du candidat et ce qu’il envisage de faire pour pallier aux problèmes posées.

Mais les actions du collectif ne s’arrêtent pas à la tombée du jour. Aux alentours de 21h, des membres de la circonscription du 20ème arrondissement se retrouvent dans un bar du Boulevard Ménilmontant. Le but de leur action est de coller des affiches et autocollants aux couleurs de la France Insoumise, malgré la réticence de certains habitués des lieux: un sans domicile fixe a insisté pour que le mur près duquel il s’abrite reste vierge de toute « propagande politique ». Tous les moyens sont bons à exploiter pour le collectif « Mélenchoniste » très investi derrière son candidat. Reste à savoir si ces actions seront suffisantes pour rassembler les foules derrière leur candidat favori.