L'affaire a fait polémique pendant les derniers jours de la campagne présidentielle d'entre-deux tours : Emmanuel Macron, qui exigeait de la clarté de la part de ceux qui souhaitaient collaborer avec lui pour les législatives, ne demande plus aux élus de gauche ou de droite de rendre leur carte avant d'être investis par En Marche ! pour ces élections cruciales. Marine Le Pen, pour sa part, puisque le scrutin des législatives ne se fait pas à la proportionnelle, ne dispose que de peu de relais à l'Assemblée nationale pour le moment : sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen, et Gilbert Collard.

Clarté ou schmilblick ?

Quel que soit le résultat de ce second tour d'élection présidentielle, le futur Président de la République aura quelques difficultés à organiser sa campagne des législatives. En effet, si c'est Emmanuel Macron qui sort gagnant, il lui faudra désigner des candidats dans chaque circonscription de France en tenant compte des élus qui l'ont soutenu, même s'il ne sont pas issus de son parti, et qui demandent une investiture de la part d'En Marche !, comme Manuel Valls. Une telle situation est inédite dans l'histoire de la Vè République : un élu PS investi sur les listes d'un autre parti pour des élections aussi importantes que les législatives. En revanche, si c'est Marine Le Pen qui l'emporte, il lui faudra accélérer ses investitures aux législatives, car pour l'instant les listes du Front National ne sont pas actualisées. De plus, du côté du Front National, plus on descend dans la hiérarchie du parti, plus les candidats sont controversés à cause de déclarations xénophobes qui généralement les rendent impopulaires.