Voilà de quoi déclencher une nouvelle polémique : la présidente du Front National, dont il a été confirmé hier par Libération qu'elle était la cible d'un attentat déjoué à Marseille le 18 avril, a reproché aux autorités de ne pas l'avoir prévenue de la menace qui pesait sur ses épaules. Selon elle, le gouvernement était parfaitement conscient des avancées de l'enquête, et ainsi il connaissait la cible de l'Attentat déjoué le 18 avril, mais il s'est sciemment tu afin de rendre impossible la récupération politique de cet événement par le Front National.
" Silence honteux "
Ainsi, Marine Le Pen a dénoncé, dans un communiqué, le " silence honteux " des autorités sur les événements du 18 avril. De plus, elle a réclamé une enquête sur les agissements des autorités dans cette période, relevant selon elle d'une " grave dissimulation." Ainsi, elle dénonce un deux poids deux mesures de l'information donnée par le gouvernement, en fonction de l'avantage électoral qu'il pourrait en tirer ou non, et ce au prix de la lutte efficace contre le terrorisme. Pour l'instant, l'exécutif n'a pas répondu à ces accusations, préférant laisser l'enquête avancer d'elle-même pour tout révéler une fois le dossier refermé.