Cette semaine, l'Association des Maires de France (AMF) se réunit en congrès à Paris. Aujourd'hui, c'est le président de la République en personne qui prononcera le discours de clôture en tentant d'apporter des réponses aux quatre sujets de discorde qui opposent les collectivités locales au gouvernement :
- Les économies demandées
L'objectif du gouvernement est d'atteindre 50 milliards d'Euros d'économies sur le budget 2018. Les collectivités seront donc elles aussi mises à contribution. L'augmentation de leurs dépenses de fonctionnement ne devra pas excéder 1,2%, alors qu'elle est de 2% en moyenne actuellement.
Si les communes, les départements et les régions tiennent cet engagement, 13 milliards d'Euros devraient être économisés.
- La suppression de la taxe d'habitation
22 millions de foyers, soit 80% des ménages français, devraient être exonérés de la taxe d'habitation d'ici la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron. Cet impôt représente 35% des rentrées fiscales des communes. Mais l'Etat promet de compenser les pertes à l'euro près.
- La diminution du nombre de contrats aidés
Créés par Laurent Fabius en 1984, ces contrats, en partie financés par le ministère du Budget et très appréciés des collectivités locales, verront leur nombre passer de 497.000 à 280.000 en 2018. La part de financement de l'Etat diminuera également de 70 à 50%.
- La baisse des dotations
Après avoir annoncé une nouvelle baisse de 301 millions d'Euros des dotations de l'Etat aux collectivités en Juillet dernier, le gouvernement devrait revenir sur sa décision en prévoyant même une légère augmentation de ces aides en 2018.