Dévoilée ce mardi par le Canard enchaîné, une note confidentielle du Ministère du travail prévoirait, avec la réforme de l'assurance-chomage à venir, un durcissement des sanctions vis-à-vis des Chômeurs peu ou non actifs sur le marché de l'emploi.
Lorsqu'il s'agit de parler de politique sociale en France, les débats s'enveniment souvent assez rapidement. Et pour cause, travailleurs comme chômeurs estiment toujours être les oubliés d'un système politique dévoué à la machine capitaliste. Alors, comment remettre en bonne marche le marché du travail français dont on concède que les règles de fonctionnement laissent parfois des dérives prendre place dans le mécanisme ?
Voilà l'épineuse question à laquelle fait face l'équipe gouvernementale d'Édouard Philippe depuis son entrée en fonction.
Avec un nombre d'emplois non pourvus en pleine croissance (environ 300 000 aujourd'hui), le journal satirique nous révèle que l'exécutif s'apprête à durcir quelque peu le ton. En effet, le rapport rendu fin novembre par Pole emploi sur l'expérimentation du contrôle des chômeurs a laissé apparaître que 14% de demandeurs d'emploi sur un échantillon de 269 000 se sont vus sanctionner pour des manquements au processus de recherche du travail.
Des sanctions plus salées pour les chômeurs en perspective
D'après les informations tirées de hebdomadaire satirique, les chômeurs peu actifs dans les démarches pour un retour à l'emploi verront l'addition se corser en cas de sanctions.
Selon la note ministérielle, ce sont les cas de recherche insuffisante, de refus d'une offre de formation ou de refus de deux offres d'emplois jugées raisonnables qui seront directement visés.
Ainsi, la réduction des allocations chômage passerait de 20% actuellement à 50% pendant deux mois. En cas de récidive, le Gouvernement opterait pour une suppression de celles-ci pour la même période.
Une mesure appelée à maintenir du dynamisme sur le marché de l'emploi et à favoriser une reprise plus efficace pour les chômeurs.
Un contrôle des chômeurs plus soutenu
Le Canard enchaîné rapporte que le document fait également état d'un "rapport d'activité mensuel" sensé apprécier les démarches entreprises par les demandeurs d'emploi pour trouver du travail.
Le fameux contrôle des chômeurs pourrait bien s'inviter dans les négociations avec les partenaires sociaux alors que le Gouvernement souhaitait garder la main dessus.
Sinon, de l'aveu même de la note, la réforme voulue par Emmanuel Macron se veut porteuse d'une certaine modernisation des règles de fonctionnement du marché de l'emploi en même temps qu'elle permettrait un accompagnement plus efficace des demandeurs d'emploi.