La Ministre des transports Élisabeth Borne a convoqué l'équipe dirigeante de la SNCF le 8 janvier afin que les deux parties soient en mesure de « tirer ensemble le bilan de ces incidents » et qu'elles défendent leurs « analyses et les actions engagées ». La ministre redoute que les Français perdent confiance en leur système ferroviaire malgré le soutien au plan de rénovation apporté par le gouvernement. L'équipe de direction de la SNCF est regroupée autour de Frédéric Saint Geours, Président du Conseil de Surveillance, Guillaume Pepy, Président du Directoire et Patrick Jeantet, Président délégué du Directoire
La SNCF en pleine tourmente
2017 n’a pas été un bon cru pour la société, entre la mise en examen pour l’accident du TGV Est, et des voyageurs qui se réduisent d’années en année, une panne gigantesque due à un « bug informatique » le 3 décembre à Montparnasse, les débordements « en raison d’une affluence de voyageurs bien supérieure à la capacité des trains » le premier jour des vacances scolaires de Noël, et pour couronner le tout une panne électrique hier à Saint-Lazare.
Nous ne comptons pas les multiples erreurs de signalisation, ni les retards de plus en plus habituels, ni les annonces contradictoires des agents par haut-parleurs, les salles d’attentes qui ne sont pas climatisées et encore moins la survente de billets par rapport à la capacité des trains. Le porte-parole de cette belle institution a assuré que cette pratique ne posait généralement aucun problème puisque les annulations sont justement estimées.
Des présidents déjà convoqués en décembre
Les présidents avaient déjà dû s’expliquer suite à une interruption de trafic causée par un bug informatique. Cette fois-ci, le responsable des ralentissements désignait une nouvelle configuration des voies. Des retards importants, certes, mais aussi des trains détournés vers d’autres gares parisiennes et franciliennes ont impacté de nombreuses gares de France.
La SNCF semble éprouver des difficultés à anticiper les flux de voyageurs qui coïncident avec les vacances scolaires pourtant prédéterminées de longue date par le gouvernement, troubles qu’Élisabeth Borne juge « inacceptables ». En effet, les passagers sont prévoyants dans la plupart des cas et achètent leur billet à l’avance afin de bénéficier de meilleurs tarifs.
Près de 1,7 million d’usagers sont mal informés, bousculés, stressés, certains même sont restés sur le quai. Le personnel à bout de nerfs n’a pas réussi à apaiser les esprits.
De quoi appréhender les retours, non ?