Dans la foulée des actions qu'il tente d'imprimer en France et à l'international depuis quelques mois, Emmanuel Macron a tenu dimanche à défendre, au cours d'un nouvel entretien télévisé, sa gestion parfois très critiquée du pouvoir présidentiel.
Il faut dire qu'afin de donner à son intervention un élan de pédagogie nécessaire, Emmanuel Macron a fait le choix osé d'un format plus proche des Secrets d'histoire de Stéphane Bern que de l'interview politique classique, pour son second passage à la télé. Une initiative qui a été quelque peu ralliée sur l'ensemble des réseaux sociaux tant la mise en scène s'est véritablement prêté à l'éloge et à la vénération de l'action du Chef de l'État.
En effet, enregistrée depuis mardi dernier au palais de l'Élysée, l'émission-événement de France 2 a été assuré par un Laurent Delahousse plutôt complaisant à l'endroit du président Macron. Son échange avec ce dernier, le journaliste de 48 ans aura accepté de le mener tout en marchant avec le Chef de l'État dans les locaux présidentiels. C'est là le symbole de l'engagement et du dynamisme qu'Emmanuel Macron se montre fier de mettre à l'exercice de sa fonction.
Macron revendique le leadership français
Loin de sa première interview à la télé où il avait tenté de se sortir de la polémique de président des riches, Emmanuel Macron aura cette fois donné matière à réfléchir au monde politique français et international.
Sa volonté de prendre le leadership européen et international, le tout jeune président de la République reconnaît aisément qu'il la tient de ses concitoyens.
Ce besoin d'aller vite et fort, le Chef de l'État le revendique clairement, en particulier sur des questions aussi cruciales que l'avenir européen, la lutte contre le terrorisme, ou la préservation de la planète.
D'ailleurs, il appelle déjà à un retour "aux grandes époques où la France a contribué à tirer le monde vers son avenir".
Macron, plus que jamais écolo
Souvent absent de ses discours par le passé, la question environnementale occupe désormais une place capitale dans le programme du président Macron. Ainsi, le fondateur d'En Marche le souligne, il pense désormais la conciliation possible entre le "dynamisme économique" et la "contrainte climatique".
Bien sûr pour parvenir à mettre un bon coup d'accélérateur à la transition écologique, le jeune loup de la politique reconnaît qu'il compte sur la contribution conséquente de son ministre Nicolas Hulot.
Le refus par Macron de la basse-cour politique
Dans son entretien, le président de la République n'a pas manqué d'assurer à l'opposition une prise en compte permanente des revendications qui lui sont portées. Pas question pour autant de céder au chantage des extrêmes prêtes à enfermer la France sur elle-même.
Et concernant la "haine de la province" que lui attribue Laurent Wauquiez, Emmanuel Macron estime le sujet inintéressant pour les français. Le Chef de l'État dit avoir mieux à faire que s'abaisser au commentaire politique du nouveau patron LR.
Cette conversation d'un genre inédit, les soutiens d'Emmanuel Macron ont voulu l'ancrer comme un moment porteur d'exemplarité.