Après ses voeux de fin d'année prononcés dimanche soir, Emmanuel Macron, affecté par les rumeurs lancées lors des élections présidentielles américaines, et sur lui-même pendant la campagne présidentielle, a décidé hier d'instaurer un Projet de loi pour lutter contre les fausses informations sur Internet en période électorale. Il s'agirait plus précisément de retrouver les personnes qui diffusent, de façon anonyme, de fausses rumeurs sur les réseaux sociaux.

Une annonce de projet de loi sur l'audiovisuel public

Le président a déclaré en présentant ses voeux à la presse : "Nous allons faire évoluer notre dispositif juridique pour protéger la vie démocratique de ces fausses nouvelles" et a ajouté ensuite que les plateformes se verront imposer des obligations de transparence sur les contenus sponsorisés et que les montants de ces derniers seront limités.

La vie démocratique est menacée par des groupes d'influence qui maîtrisent parfaitement les réseaux sociaux. En quoi consiste ce projet ? Les plateformes sociales qui diffuseront des fausses nouvelles seront bloquées et les annonceurs de ces contenus seront révélés. Les réseaux sociaux devront alors faire preuve de vigilance sur les contenus qu'ils publient. Effectivement, il arrive parfois qu'ils ne vérifient pas leurs sources et diffusent de fausses informations, comme c'était le cas avec la mort de Johnny Hallyday, déjà annoncée plus d'une dizaine fois. Facebook avait reconnu que 126 millions d'Américains avaient lu des fausses nouvelles publiées par des agences russes sur son réseau.

Lydia Guirous, porte-parole des Républicains, a critiqué ce projet.

Elle a déclaré sur son compte Twitter : "Emmanuel Macron souhaite-t-il faire des journalistes des attachés de presse au service de son story-telling ?" avant d'ajouter que cette loi serait dangereuse pour la liberté de la presse. Marine Le Pen s'est également opposée à cette volonté de protéger les 'informations sur les réseaux sociaux : "Qui va décider si une information est fausse ?

Des juges du Syndicat de la Magistrature ? Le gouvernement ?".

Si la fausse nouvelle se propage, il sera possible de saisir un juge pour supprimer le contenu, de déréférencer le site, de fermer le compte utilisateur concerné, voire de bloquer l'accès au site internet. Ce projet sur l'audiovisuel public sera détaillé dans les semaines à venir et présenté avant la fin de l'année 2018.