Particulièrement controversé, le dossier sur la plateforme aéroportuaire de Notre-Dame-des-Landes devrait connaître son dénouement à la fin de ce mois de l'avis d'Emmanuel Macron.
Dès son arrivée à l'Élysée au mois de mai 2017, le président de la République, Emmanuel Macron, s'était engagé à prendre une décision ferme sur le futur de la plateforme après une médiation de six mois avec l'ensemble des parties prenantes. Désormais et ce depuis décembre dernier, le Gouvernement d'Edouard Philippe dispose des observations rendues par les trois médiateurs désignés pour apprécier la pertinence de ce projet qui fait depuis toujours polémique en France.
L'évacuation de la ZAD (zone à défendre) où se trouvent aujourd'hui installées 200 personnes, voilà ce que préconise le rapport remis au Premier ministre il y a presque trois semaines. Un rapport qui laisse toutefois apparaître le scepticisme de la commission de médiation, plus favorable au réaménagement de l'aéroport actuel. Un avis particulièrement orienté que n'ont pas manqué de dénoncer les partisans à la construction du nouvel aéroport.
Notre-Dame-Des-Landes, une histoire qui crispe depuis 50 ans
Pensé vers la fin des années 60 et censé être inauguré en 2017, le projet d'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes piétine depuis maintenant 50 ans. Et pourtant, nombreux sont les outils de droit qui ont accompagné le sujet durant des décennies, laissant à chaque fois la faveur à l'intérêt de l'État.
Mais face au risque de désobéissance civile que pourrait créer la mise en application des décisions de justice prononcées, l'appareil gouvernemental s'est toujours refusé à franchir le pas.
Une situation que déplorent depuis un moment les élus locaux. Le conseil départemental de Loire-Atlantique et les conseils régionaux de la Loire et de Bretagne en appellent ainsi le Chef de l'État au respect de la décision citoyenne qui s'est depuis longtemps manifestée.
Emmanuel Macron entend continuer à entreprendre
Dans ses vœux de nouvel an prononcés dimanche dernier, le président Macron a tenu à rappeler son intention de poursuivre son action sur tous les chantiers majeurs de la France, sans trembler ni faiblir. Il faudrait donc y voir la ferme volonté de répondre à ses engagements de campagne.
Le lancement du projet pourrait donc bien être acté en ce début d'année 2018. Une décision attendue de pied ferme par les associations anti-NDDL dont Acipa qui prévient déjà d'une forte mobilisation dans la ZAD contre une éventuelle évacuation. Une chose reste certaine, Emmanuel Macron devra y laisser quelques plumes.