Bruno Le Maire a rappelé ce vendredi que le Gouvernement n'envisageait aucun impôt nouveau, à la différence de ce qu'a laissé croire le souhait exprimé par Jacqueline Gourault, dans l'émission "Questions d'info" LCP-franceinfo-Le Monde-AFP.

En voilà une polémique dont le Gouvernement se serait bien passé alors qu'il entre de plein pied dans la conduite de chantiers particulièrement sensibles comme celui de la réforme de l'assurance-chômage. Et pour cause, la ministre auprès du ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, s'est faite remarquée plus que d'habitude après une sortie médiatique plutôt douteuse.

L'ancienne sénatrice de Loir-et-Cher a en effet laissé entendre son avis personnel en suggérant la mise en place un nouvel impôt "plus juste" pour compenser la suppression de la taxe d'habitation initiée par l'Exécutif.

Un avis qui a rapidement laissé courir l'idée dans l'opinion d'un plan secret nourri par le Gouvernement pour solliciter les Français pourtant bien émoussés par les contraintes fiscales. Une perspective rapidement balayée du revers de la main par le ministre de l'économie ce vendredi. Au micro de BFM-TV et RMC, Bruno Le Maire a tenu à faire savoir qu'il n'y aura aucun impôt nouveau durant le quinquennat engagé, et certainement pas pour compenser la suppression totale de la taxe d'habitation.

80% de ménages exonérés de la taxe d'habitation d'ici 2020

L'ancien responsable LR a rappelé ce matin que la taxe d'habitation se verra progressivement supprimée dès cette année et avant la fin du quinquennat pour 80% des ménages en France. S'il estime que la manœuvre coûtera 20 milliards d'euros aux collectivités locales, il assure que sa compensation ne se fera pas par le prélèvement d'un nouvel impôt.

Pour l'heure, le Gouvernement est en pleine réflexion pour trouver un moyen de contenter les collectivités locales mises à mal par cette promesse phare d'Emmanuel Macron.

Le retour des couacs dans le Gouvernement

Avec l'expression manifeste de ce nouveau couac dans la communication, l'Exécutif a de quoi craindre une montée de la suspicion autour de son action.

Encore faut-il espérer pour Emmanuel Macron et Edouard Philippe que l'on n'assiste pas au retour des erreurs qui ont miné le premier été du Gouvernement. Même si l'ancienne vice-présidente du Sénat a tenté de rectifier le tir en soirée, l'idée nourrie par les détracteurs des mesures fiscales de l'Exécutif avait déjà fait son chemin.