Après de longs mois de préparation de la réforme controversée, le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a livré ce mercredi après-midi les nouveaux contours de ce qui se fera au Baccalauréat dès la session de 2021.

Il faut dire que dans l'esprit du Gouvernement, la priorité de l'Education nationale est de redonner au baccalauréat, à travers cette transformation, tout son sens. Jean-Michel Blanquer estime donc que l'examen se doit de mieux prendre en compte le travail effectué par les lycéens en première et en terminale, mais également de veiller à ce qu'ils soient bien outillés pour l'enseignement supérieur.

Concrètement donc, 10% de la note finale sera consacrée aux notes de bulletin obtenues par les lycéens durant leurs deux années de classe de première et de terminale. À côté de cela, 30% ira à des contrôles continus effectués au courant de l'année. Et bien sûr, pour assurer l'égalité des chances entre les élèves et les établissements, un certain nombre de mesures seront prises, notamment avec la mise en place d'une banque nationale de sujets disponibles en ligne, mais aussi l'anonymat des copies qui seront corrigées par d'autres enseignants que ceux de l'élève. Le tout sera bien entendu harmonisé avec les établissements pour assurer une certaine transparence.

Quatre épreuves écrites et un grand oral au menu

Si la valorisation du travail de l'élève s'est voulue une nouveauté du programme Blanquer, elle ne sera pas la seule. Pour permettre aux candidats de se projeter vers l'enseignement supérieur, les épreuves terminales constituant 60% de la note finale seront désormais limitées à cinq dont quatre écrites et un grand oral de 20 minutes sur un projet de spécialité conduit durant tout le cycle terminal.

Dans le détail, il y aura une épreuve de français anticipée qui se déroulera dès la fin d'année de première, deux épreuves de spécialité choisies par le candidat qui prendront place au retour des vacances de printemps de terminale, ainsi que la traditionnelle épreuve de philosophie et le grand oral sur la fin d'année scolaire.

La fin des filières L, ES et S

Il faut également noter que le ministre de l'Education nationale a acté la suppression des séries L, ES et S dont il estime qu'elles maintenaient des "hiérarchies superficielles". Il y aura donc un tronc commun pour tous les élèves qui pourront choisir trois spécialités en première et deux en terminale. En tronc commun, il y aura donc la philosophie, le français, l'enseignement moral et civique, l'histoire-géo, le sport, humanités scientifiques et numériques et deux langues vivantes.

Côté spécialités, les élèves auront droit aux traditionnelles mathématiques et physique-chimie, mais aussi aux sciences économiques et sociales, sciences de la vie et de la Terre, histoire-géographie et géopolitique, sciences de ingénieur, numérique et sciences informatiques, écologie-agronomie-territoires, langues et littérature étrangère, et enfin humanité-littérature-philosophie. De quoi se tenir occuper. Les filières professionnelles devront elles attendre vendredi pour être fixées sur leur devenir.