C'est par un décret du 17 mars 1808 que le Baccalauréat voit le jour. 210 ans après et quelques dizaines de milliers d'élèves l'ayant obtenu, l'examen de fin de lycée fait toujours parler et est encore l'objet de réforme. Alors qu'aujourd'hui environ 80% d'une génération obtient son bac, le ministre de l'Éducation nationale et de l'enseignement supérieur, Jean-Michel Blanquer a présenté cet après-midi une nouvelle réforme. Cette dernière contient de profonds changements structurels visant à redynamiser ce "rite de passage" obligatoire.

Réforme du bac : vers une fin des séries

Première reforme importante du baccalauréat : la suppression des séries L (littéraire), ES (économique et social) et S (scientifique). Ces filières seront remplacées par un tronc commun. Ainsi, tous les élèves suivront un tronc commun composé de Philosophie, d'Histoire-Géographie, de deux langues vivantes (anglais obligatoire et espagnol ou allemand au choix), du sport et bien évidemment du français. Cette reforme vise à "offrir davantage de choix aux élèves, éviter les hiérarchies artificielles entre les séries" le ministre durant sa présentation. Bien évidemment, les élèves pourront choisir trois spécialités en première et deux en terminale pour donner une couleur à leur parcours.

De nouvelles épreuves durant le bac

Autre réforme et non de moindres, la réforme en elle-même du baccalauréat. En effet, l'examen qui sanctionne la fin du lycée va subir un changement en profondeur avec une nouvelle épreuve : le grand oral. Le bac ne comportera donc plus que 4 matières (français, philosophie et deux spécialités) et un grand oral.

Ce grand oral appelé "oral de maturité" et inspiré du "colloquio" italien portera sur un projet formulé dès la classe de première. Cet oral se déroulera durant 20 minutes.

Les autres épreuves supprimées seront elles aussi évaluées. Elles le seront en contrôle continu durant l'année. Ce contrôle continu comptera pour 40% de la note finale (et 60% pour les épreuves finales).

Ce contrôle continu prendra en compte des notes ponctuels en première et en terminale ainsi que le carnet de vie scolaire.Le but de cette réforme est, de la bouche même du ministre, de "remuscler" le baccalauréat avant de conclure : "Le baccalauréat est une très grande institution à laquelle nous sommes attachés." Un rapport doit être remis au parlement pour élucider toutes les questions précises.