Obligatoire ? Pas obligatoire ? Le débat fait rage au sein du gouvernement loin de la rigueur militaire que requière le sujet. Madame le Ministre des armées Florence Parly annonçait vendredi matin que le Service militaire universel ne serait pas obligatoire. Changement de ton de la part du porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux. Ce dernier a, en effet, déclaré que le service militaire universel serait bien évidemment obligatoire. Les différents membres du gouvernement ne semblent donc pas marcher d'un même pas militaire.

SNU : une service universel, national et obligatoire

Benjamin Griveaux a donc annoncé sur les ondes de Radio Classique que ce service national serait bien "national, universel et obligatoire". Le but de cette démarche ? "Un moment de rencontre entre la jeunesse de notre pays et la Nation". Il est vrai que de plus en plus de jeunes délaissent l'armée et l'aura des militaires est de moins en moins importants. Par conséquent, il est donc nécessaire de redorer le blason de l'armée et cela passera, d'après le gouvernement par un service national universel.

Le ministre des armées s'est donc vu contredit par le porte-parole du gouvernement. Elle avait déclaré vendredi que : "Ce sera un service qui probablement n’aura pas un caractère obligatoire, au sens où les gendarmes viendraient rechercher le réfractaire."

Que contient le service national universel ?

Cette mesure du programme du candidat vainqueur semblait être floue au premier abord.

Après plusieurs rapports, le gouvernement a présenté un premier projet. Concrètement, le service national universel se déroulera durant un mois et concernera aussi bien les garçons que les filles. Seule inconnue à l'équation, la classe d'âge concernée. Le porte-parole du gouvernement a botté en touche sur cette question déclarant qu'un rapport publié en avril répondra à cette dernière.

D'après les calculs, l'instauration d'un tel service coûterait entre 2 et 3 milliards d’euros. Autre question, les capacités d'accueil des militaires. En effet, depuis 1997 et la suspension du service militaire, leur capacité d'accueil a nécessairement diminué en conséquence. Le contenu même de ce mois de service reste encore inconnue.

Le porte-parole du gouvernement a annoncé qu'il était incapable de savoir si celui-ci serait mis en place sous trois ou six mois, voire un an. Un rapport doit aussi être remis au parlement le 21 février prochain. Il éclairera peut-être un peu plus le projet présidentiel.