C'est une feuille de route ministérielle plutôt chargée qu'a dévoilé en conférence de presse ce mardi matin le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, et ce pour le compte de la rentrée à venir et l'exercice 2018. Si Emmanuel Macron l'avait promis durant sa campagne et répété sans relâche depuis le début de son mandat, le Chef de l'Etat veut désormais agir vite et engager définitivement la transformation de cette Institution qui demeure l'un des piliers de la République. Et après les couacs qui ont émaillé les quatre premiers mois de l'ère Macron, Jean-Michel Blanquer cherche à arrondir les angles.

D'ailleurs, alors qu'il reste l'un des rares maillons de la machine gouvernementale a avoir gardé du crédit aux yeux des français, le ministre de l'Education est plus que jamais à pied d'oeuvre pour conduire la réalisation des grandes ambitions de la rentrée et du quinquennat. Ses services auront la lourde charge de piloter les principaux axes de l'action gouvernementale sur les questions de l'apprentissage de la lecture, de la restauration des évaluations au CP et en sixième, et de la refonte du baccalauréat. Rapide tour d'horizon sur les éléments marquant de cette présentation vivement attendue.

Une meilleure éducation à la base

Si Jean-Michel Blanquer insiste sur le fait que savoir lire est un facteur essentiel pour réussir sa scolarité, il rappelle qu'en même temps, c'est un acquis qui donne à un être humain de pouvoir s'accomplir à travers des valeurs comme le "respect de la liberté, de la justice, de soi et d'autri".

La rue de Grenelle espère donc favoriser la "transmission du goût de la lecture" avec des activités de lecture basées sur d'un côté six à huit livres en lien avec les programmes scolaires, et de l'autre des textes, des documents et des articles de presse à exploiter en classe. De plus, le ministère fait un certain nombre de recommandations aux établissements pour la mise en place d'une "école du langage" principalement orientée vers les plus défavorisés.

De la lecture quotidienne en classe au travail régulier sur le vocabulaire, rien ne doit être négligé.

Le ministre Blanquer restaure le système d'évaluation pour les élèves de CP et de sixième en français et en mathématiques. Au CP, le test de français devrait permettre d'apprécier le degré de connaissance des lettres, la richesse du vocabulaire, ou encore la compréhension orale.

Tandis que le test de mathématiques fera ressortir les capacités de calcul et d'identification des formes géométriques.

Pour la réforme du baccalauréat qu'il entend mener dès juin 2021, le ministre de l'Education lancera en octobre une concertation qui devra s'inspirer des meilleurs élèves de l'Europe dans le domaine. Par exemple, la mise en place d'un examen final à l'achèvement de ses études secondaires avec un passage à quatre épreuves, loin des douze en cours actuellement et s'étalant sur deux ans.

Bien sûr, afin d'appuyer la lancée de la réforme de l'Education, Jean-Michel Blanquer a annoncé une hausse de 1,2 milliards d'euros du budget alloué à son ministère qui s'établira désormais à 50,5 milliards d'euros.