Face aux quelques 900 députés et sénateurs réunis ce lundi après-midi au château de Versailles, Emmanuel Macron a affiché avec détermination sa volonté de poursuivre l'action initiée par le gouvernement depuis le début de son mandat. L'occasion pour le président de la République de muscler sa jambe gauche, sérieusement mise à mal dans les enquêtes d'opinion.

Il faut dire qu'avec le flou entretenu autour de son action par les couacs des dernières semaines, l'Exécutif avait besoin de faire le point avec les Français.

Conformément donc à sa promesse de campagne réitérée le 3 juillet 2017 au premier Congrès, Emmanuel Macron a tenu à honorer les parlementaires de sa lecture sur l'avancement des chantiers lancés par l'Exécutif depuis un an.

De plus, le Chef de l'Etat a souhaité partagé sa vision sur les perspectives qui s'ouvrent pour la suite de son quinquennat. Des dossiers épineux qui restent à attaquer au rétablissement de la confiance, le locataire de l'Elysée a reconnu devant les élus de la nation qu'il aurait besoin de leur soutien pour tenir le cap de ses engagements.

Un bilan totalement assumé

Assouplissement du code du travail, suppression de l'impôt sur la fortune, refonte de l'assurance-chômage, de la formation professionnelle et de l'apprentissage, transformation de l'école, réforme de la SNCF, du logement, de l'agriculture, Emmanuel Macron a tout assumé devant le large parterre de parlementaires venus .

Des initiatives que le fondateur d'En Marche n'a de cesse de présenter comme les maillons d'un projet global, parfaitement cohérent.

Pas de revirement donc, pas d'erreur commise dans la construction de son programme pour la France, mais peut-être des difficultés à faire entendre sa voix dans un système qui s'était trop habitué à ne rien faire, à ne rien voir.

Un cap toujours aussi résolu

Et si la cadence des réformes a semblé prendre un coup au rythme du mouvement de cheminots à la SNCF depuis trois mois, Emmanuel Macron a d'ores-et-déjà annoncé elle repartirait de plein pied. Cap 2022 dans les prochaines semaines, plan pauvreté en septembre, Islam de France avant la fin de l'année, retraites et nouveau risque de la dépendance en 2019, les chantiers ne devraient pas arrêter se bousculer sur la table des membres du gouvernement.

Une situation qui augure déjà d'une rentrée particulièrement tendue avec la classe politique, mais également avec les partenaires sociaux que le président de la République invite à l'Elysée le 17 juillet pour s'engager sur un nouveau "contrat social". Un avant-goût de l'Etat providence qu'il entend construire en France.