Dans son intervention devant les élus de la nation rassemblés en Congrès à Versailles ce lundi, Emmanuel Macron a défendu l'idée de "l'État providence du 21e siècle" qu'il souhaite porter en France. Une initiative qui devrait permettre de mieux protéger les Français en leur assurant les mêmes droits et devoirs, tout en les responsabilisant.

Il faut dire que face au pressant appel lancé par les marcheurs pour un rééquilibrage de la politique de l'Exécutif, Emmanuel Macron a choisi de répondre par une recette pour le moins inédite. La perspective d'une France où l'individu ne serait plus déterminé par l'endroit où il est né, le lieu où il a fréquenté, ou encore les réseaux dont il dispose, mais où il pourrait se forger par le mérite et le talent.

Et si l'idée devra être poussée dans des réflexions plus précises durant les prochaines semaines, elle a déjà semblé trouver de la résonance au sein de rangs macroniens. Le Chef de l'État s'est en effet employé à décrire durant une heure et demie la philosophie dans laquelle il souhaite ancrer des solutions durables capables d'assurer aux Français de pouvoir se déterminer par eux-mêmes.

Une France qui protège mieux et qui émancipe

Bien sûr, les contours de la mise en œuvre de l'ambition affichée d'Emmanuel Macron restent encore largement à définir. Nombre de propositions devraient émerger au fur et à mesure des semaines. Mais déjà, le président de la République a annoncé la réception des partenaires sociaux à l'Elysée le 17 juillet prochain, afin de jeter les bases d'un nouveau "contrat social".

Plus encore, le fondateur d'En Marche en appelle à un "Etat-providence émancipateur, universel, efficace et responsabilisant", et affiche les outils qu'il met dans la balance pour réussir. Relance des investissements, plan pauvreté, réforme des retraites, refonte des services publics, renforcement de l'éducation, les chantiers s'annoncent ardus pour le gouvernement.

La fin de l'assignation à résidence

Dans son plaidoyer, Emmanuel Macron a de nouveau assumé de ne pas dissocier les pans économiques et sociaux de son programme. Le Chef de l'Etat ne souhaite pas aider les personnes en difficulté à mieux vivre leur condition, il entend leur donner les moyens d'en sortir. Un défi qui ne sera relevé qu'avec la mobilisation de tous permettant à chacun de contribuer selon sa mesure.

Les Français devraient donc à l'avenir être tenus par des responsabilités partagés. Des droits et des devoirs universels qui accompagneront le citoyen tout au long son parcours de vie, de l'enfance à la retraite, indifféremment de sa naissance, de son sexe ou de sa famille. Une dynamique à l'élan social-libéral qui pourrait bien aider à faire tenir le dogme macronien du « et en temps ».