Vendredi 27 juin, 9h50, un homme attaque l'usine de gaz industriels du groupe Américain Air Products de Saint-Quentin-Fallavier, un seul projet en tête : déclencher une explosion générale de l'usine en mettant le feu à plusieurs bonbonnes de gaz. Ceci après avoir tué et décapité son employeur, dont la tête (séparée du corps) a été retrouvée accrochée aux grillages de l'usine.

Un peu plus tard dans la journée, dans une plage de la station balnéaire de Sousse en Tunisie, ce sont quelques 37 touristes, majoritairement étrangers, qui seront tués à coups de fusil d'assaut par un jeune étudiant radicalisé.

Presque simultanément, aux alentours de 13h mais à plusieurs milliers de kilomètres à l'Est, à Koweït City, un kamikaze pénètre dans une mosquée Chiite et fait sauter les explosifs qu'il portait sur lui. Ce nouvel attentat fait 25 morts et plus de 200 blessés parmi les 2000 fidèles venus pour la prière du vendredi.

Bilan de cette journée meurtrière, plus 61 morts, 250 blessés et une vague d'indignation « internationale ».

Double discours ? Triple condamnation

« Encore un meurtre, encore le sang.

Notre pensée d'abord pour la famille de la victime et des blessés. », a déclaré Tariq Ramadan, théologien et professeur à l'université d'Oxford dans une publication sur sa page Facebook. Une publication, que Tariq Ramadan a présentée en tant qu'expression de « sa solidarité avec les familles des victimes » et aussi comme un appel « à la résistance » de la communauté musulmane face à la terreur et à « l'innommable ».

« Ne perdons pas de vue que notre dignité collective est de condamner, de résister et de rester déterminés à défendre la vie, la dignité humaine et la justice », a poursuivi Tariq Ramadan qui a également rappelé « la responsabilité collective à agir contre la monstruosité des actions et les conséquences de ces actes qui cherchent à diviser nos sociétés » avant de conclure en mettant en garde contre « le piège [de la peur] ».

Une seule motivation : La peur, encore plus de peur

Si les modes opératoires des trois attentats sont différents, l'objectif demeure néanmoins unique, celui de semer la peur. Peu d'éléments en effet permettent d'établir un lien entre ces trois attaques. Peu d'éléments permettent de les attribuer à un seul commanditaire, mais tous les éléments laissent entendre que la motivation première est celle de faire régner la terreur sur une échelle devenue internationale...