Après les 2,5 millions d'euros de butin pour les braqueurs du Rhône, les 9 millions de la fille Kardashian, ce sont cette fois 15 millions qui ont été dérobés ce mercredi matin, dans une célèbre bijouterie de Cannes. Une troisième "grosse affaire" en moins de trois mois sur le sol Français.

Seul, à visage découvert

Au-delà du montant, c'est la "technique" utilisée qui rend ce braquage assez particulier. Vers 11h30, un homme entre dans la luxueuse boutique Harry Winston, située sur la Croisette. Âgé d'une trentaine d'années, il se présente en client et s'introduit sans difficulté dans l'établissement.

À visage découvert, lunettes de soleil sur le nez, il demande à voir certaines pièces de diamants. Il sort ensuite une arme à feu et brandit un objet décrit comme une grenade. En huit minutes, il va s'emparer de 26 parures et partir discrètement, à pied...

Joue là comme Sulak

Rapide, sans coup de feu et sans éveiller les soupçons des passants et commerçants voisins, c'est un braquage "à la Bruno Sulak". Le jeune homme était devenu célèbre au début des années 80 dans la rubrique fait divers. Il s'était spécialisé dans ce domaine, s'attaquant avec des méthodes similaires aux plus beaux établissements du pays. En 1983, il s'était d'ailleurs illustré à Cannes, en dérobant la somme record de 40 millions de francs (12 millions d'euros) chez Cartier, déguisé en tennisman...Il est mort deux ans plus tard, en tentant de s'évader de prison.

Rappelons que ce même établissement Cartier a une nouvelle fois été ciblé en mai 2015, avec à la clé un butin de 17,5 millions d'euros.

La Police judiciaire de Nice n'a donné aucune information concernant l'identité de l'auteur des faits de mercredi. Les images de vidéo-surveillances sont actuellement en cours d'examens. Le maire de Cannes, David Lisnard, a souhaité réagir via un communiqué.

Il affirme que "ce cambriolage aurait pu et dû être évité" grâce au logiciel de reconnaissance biométrique qu'il réclame depuis un certain temps, un système qui permet de "tracer et d'interpeller directement le cambrioleur".

L'enquête a été confiée à la BRB (Brigade de Répression du Banditisme) de la police judiciaire.