L'une et l'autre sont microscopiques solides ou liquides, naturelles (pollens frais et spores aéroportés) ou non et présentes dans notre environnement. Leur différence, la taille. Celle d'une microparticule (dites particules fines) est comprise entre 0,1 et 100 μm. Le diamètre nominal d'une Nanoparticule (dites particules ultra-fines, définie comme un nano-objet) est inférieur à 100 nm environ. Plus ou moins biodégradable selon leur nature: minérale, biologique, complexes, des particules fines ou ultra fines existent à l’état naturel dans l’air (entre 20.000 et 50.000/cm³) et circulent dans tout notre environnement, l'eau, l'air, le sol.
Les particules écotoxiques ou pollutions microparticulaires, sont issues de l'industrie, de la combustion, du transport, mais aussi de l'érosion des sols. Elles peuvent être absorbées par les organismes vivants ou des matrices minérales (sable fin, poussières), elles servent, par exemple, de nourriture aux mousses et lichens. Mais des nanoparticules (<100nm) peuvent être délibérément produites par l'industrie : c'est la nanotechnologies. Vous avez sans doute entendu parler des microparticules d'amiante (toujours présente dans l'air des villes) et de diesel.
Utilisées dans des domaines extrêmement variés
Pneus, panneaux photovoltaïques, présentes dans certains pesticides (des études ont montré que des plants de soja pouvaient absorber des nanoparticules d'oxyde de zinc) ou dans des produits cosmétiques, crèmes solaires, ou dans les emballages alimentaires, servant à filtrer les UV, imperméabiliser un contenant, ou comme filtre anti-microbien, agent anti-odeurs, capteur d'humidité...
Autre exemple, le nano-aluminium, qui rend le papier aluminium plus réfléchissant et moins collant. Selon la Food and Agriculture Organization (FAO) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), elles améliorent "la sûreté, la traçabilité et la durée de conservation des produits alimentaires". Aux Etats-Unis des produits à l'échelle nanométrique sont utilisés depuis de nombreuses années: dioxyde de titane, utilisées comme colorant blanc (E171) dans de nombreux dentifrices et aliments, chewing-gums Trident, M&M's, Mentos.
En Europe, les nanoparticules sont présentes dans les aliments par le biais des additifs alimentaires, exemple: La silice est un additif anti-agglomérant noté E 551 sur les emballages. Cet additif n'est pas identifié comme "nano"! Selon les études, il a pourtant un effet sur nos cellules entraînant un dysfonctionnement de la division cellulaire et perturbant le trafic cellulaire.
D'autres études démontrent que les nanoparticules peuvent pénétrer dans les vaisseaux sanguins, le système lymphatique et divers organes et interférer sur le système immunitaire. Selon l'Afssa, "le foie et la rate seraient des organes cibles, mais certaines nanoparticules sont retrouvées dans les reins, les poumons, la mœlle osseuse et le cerveau". Le directeur de recherche au CNRS précise qu’il est difficile de généraliser la toxicité des nanoparticules, puisqu’elle dépend des paramètres de taille, morphologie et composition chimique. Depuis janvier 2013 la France a légiféré, les industriels de l’agroalimentaire ont désormais l’obligation de déclarer les produits qui contiennent des nanoparticules.
Encore plus densément présents qu'en mer (24% de plus qu'en Atlantique) de 500 à 660.000 particules et microparticules de plastiques sont trouvées au km2 dans les grands lacs. Le plastique se décompose en des milliards de particules de plus en plus petites jusqu’aux nanoparticules polluantes. Un débris mesurant quelques millimètres produit 1000 milliards de nanoparticules de 100 nanomètres ! De plus, ces particules sont souvent imprégnées d’hydrocarbures, qui, eux-mêmes, peuvent transporter des produits toxiques et son ingérées par les organismes aquatiques ! Quel impact cette pollution aux nanoparticules de plastique a-t-elle sur les êtres vivants à travers les produits marins que nous consommons ? Affaire à suivre !