Samedi 26 décembre, des promeneurs découvrent le cadavre d'un homme, découpé en quatre morceaux et à moitié calciné, dans la commune du Pradet (Var). On retrouve la tête et le tronc disposés dans une valise, alors que le bassin et les autres membres du corps sont répartis dans deux sacs.
Le tout avait été arrosé d'essence et brûlait depuis peu de temps. D'après les premiers éléments de l'enquête, le décès aurait été provoqué par un coup violent reçu sur la tête et remonterait à moins de 24 heures.
Une semaine plus tard, la victime est identifiée.
Il s'agit d'un dénommé Hakim Ouadi, bien connu par la Police. Né à Oran le 16 aout 1985, le jeune homme était domicilié depuis quelque temps à Six-fours, près de Toulon.
Qui était vraiment Hakim Ouadi ?
Depuis plusieurs années, il collectionnait les procédures pénales et les passages devant le tribunal correctionnel de Toulon. Impliqué dans au moins 18 affaires de vols et de trafic de stupéfiant, Ouadi était cependant très apprécié par les gens qui le côtoyait. Ses voisins l'ont par exemple décrit comme "une personne polie, discrète et courtoise". Selon son avocat, il était "totalement réinséré dans la société", étant depuis peu élève infirmier et membre actif d'un groupe caritatif qui distribuait des repas aux plus démunis pour le ramadan.
Quel mobile ?
Hakim Ouadi était quelqu'un de très nuancé. En 2011, entre deux trafics, il collabore avec les autorités pour l'arrestation d'un homme suspecté d'être l'auteur d'une agression mortelle à La Seyne. Il est d'ailleurs interviewé à cette occasion par un quotidien local.
Même si les enquêteurs n'ont à l'heure actuelle aucune certitude sur le mobile de cet assassinat, il n'écarte aucune hypothèse.
Y a-t-il un rapport entre cette affaire et la volonté d'humiliation de la part des agresseurs ? C'est l'une des questions qui subsiste à ce jour.
Autre piste à étudier, la découverte d'un autre corps calciné retrouvé samedi, dans un buisson, près de Marseille. La victime était un homme de 23 ans, et présentait un profil judiciaire similaire à celui d'Hakim Ouadi.
Exécuté d'une balle dans la nuque, ce meurtre était le 34ème et dernier mort par balle de l'année 2016 dans les Bouches-du-Rhône.
Une information judiciaire a donc été ouverte dans le Var pour assassinat et recel de cadavre. Aucune interpellation n'a pour l'instant été effectuée.
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