J’improvise pratiquement toujours mes départs, mes trajets, et partant, mes retours (compliqués : avions ratés, trains en retard, trafic réduit les dimanches et jours fériés et transports bondés). Je ne devrais pas, je sais. Car soit les transports sont pris d’assaut, et donc assortis de tarifs en rapport, soit c’est l’inverse (et tout bénéfice, la plupart du temps). L’année qui s’ouvre, je devrais quand même faire un peu attention (une bonne résolution que j’oublierai certainement). Pourquoi ? Car 2017 comptera de nombreux jours fériés ‘’tombant’’ un lundi ou un vendredi.
Ce sera le cas des 1er et 8 mai, du 14 juillet, et de Noël. L’Ascension ‘’tombe’’ un jeudi (25 mai) et l’Assomption un mardi (15 août). Pour les salariés, tentez de prendre les devants (s’il est possible de réserver des jours de congés à l’avance). Pour ceux qui ont des astreintes de service, ce peut être aussi intéressant (sauf imprévu ; ainsi d’un contrôleur Sncf sur le Paris-Milan-Paris qui avait 20 convives au logis pour un réveillon… qu’il a passé à Turin, devant effectuer un remplacement de dernier instant). Pour les autres, retraités ou autres, pas trop ligotés par des obligations familiales, il convient de tenter de prévoir les conséquences. Soit des hôtels, des transports bondés, des tarifs passant du simple au triple, voire au quadruple.
À ce propos, une anecdote, et une astuce Sncf…
Des tarifs surprenants
Je sais, j’ai tort, je ne prends jamais d’aller-retour, ou (très) rarement. Cela tient au fait que je ne suis jamais sûr de ne pas rater un bateau, un bus, voire un avion sur les trajets, généralement en Europe, et en divers pays (qui peuvent observer des jours chômés différents des français).
Or donc, je trouve, en dernière minute ou presque, un Paris-Milan à tarif convenable (84 euros). Pour le retour, je consulte le site Sncf en version italienne trois jours auparavant. Aubaine, des Milan-Paris à 39 euros. Bêtement, j’attends le lendemain matin, et renseigne ma carte de réduction, ma carte de fidélité Grand Voyageur, sur l’interface en version française.
Plus rien à moins de… 196 euros. Retour à la version italienne en m’abstenant de mentionner ma carte de fidélité, et j’ai pu obtenir un tarif à 96 euros… Cent euros de moins, pas de points sur ma carte Grand Voyageur, mais je n’en ai cure. Notez que l’anecdote ne vaut pas que pour les sites Sncf. Tentez toujours, après avoir consulté le site d’une compagnie de transport, pour prendre connaissances des horaires, d’y retourner en ouvrant une fenêtre de navigation privée. Et jouez peut-être sur les versions localisées en diverses langues…
Répercussions multiples
Le nombre des jours fériés assortis de ponts aura aussi une influence sur les tarifs hôteliers. Ils varient très souvent (surtout sur les sites de réservation agglomérant divers établissements) en fonction de l’affluence.
Parfois, cela vaut la peine de prendre des risques, soit de ne réserver qu’une nuitée (de préférence sur le site propre à l’hôtel si ce dernier propose un tarif plus bas, sinon, le négocier après avoir consulté celui affiché par Booking ou les sites liés à TripAdvisor). Puis, sur place, négocier les nuitées suivantes. Pas toujours possible : j’avais obtenu, en tout début de semaine sainte en Andalousie, un tarif très avantageux. Mais pour les nuitées suivantes, c’était le quintuple, et pratiquement tous les hôtels de la ville étaient bondés. Bref, pour résumer, 2017 sera, pour les pérégrins de mon acabit, l’année de tous les dangers. Parfait pour improviser des solutions et destinations alternatives au dernier moment (et faire des découvertes).
Exécrable car le risque de se retrouver coincé est accru. Ah bah, il faut rester joueur : on ne gagne pas à tous les coups. Et puis, les aléas procurent les meilleurs souvenirs (ou les plus cuisants). Pour toi ne partage cet avis, compañara, compañero de lucha y de miseria, surveille attentivement le calendrier 2017.