Il s’agit d’une première dans le Plat Pays : Newfusion, dont les locaux se trouvent en Flandre, à Malines, a pris la décision d’implanter une puce électronique sous la peau de tous ses employés et collaborateurs. Le but officiel de cette technologie est d’utiliser son corps, la partie de la paume qui se trouve entre le pouce et l’index dans ce cas-ci, comme une clé qui sert à ouvrir les portes, et qui doit aussi permettre d’accéder à son ordinateur personnel. À la manière aussi d’un accès biométrique, mais d’un genre nouveau… et (beaucoup) plus polémique !

Pour l’instant, environ une dizaine de salariés de cette entreprise ont déjà implantés le microprocesseur, qui rend inutile l’utilisation d’un badge. Les aspects inquiétant de cette méthode d'identification sont que les puces RFID contiennent les données personnelles du porteur, qu’elles ne coûtent pas cher (environ 100 euros par unité), et qu’elles ont une taille minuscule. De quoi faire frémir certains, à juste titre sans doute, même si les bénéficiaires utilisent ce procédé de leur plein gré…

La puce électronique : le "meilleur des mondes" ?

Le microprocesseur utilisé à ces fins connait beaucoup d’opposants, qui avancent comme arguments que cette méthode abaisse les individus au niveau de produits munis d’un code barre.

Ceux qui défendent ce genre de procédé, quant à eux, préfèrent y voir un aspect positif, et une avancée technologie certaine. Le patron de la compagnie en question affirme d’ailleurs que ‘’c’est comme une clé, qui me permet d’ouvrir la porte d’entrée et l’ordinateur. L’idée est venue après la perte par plusieurs employés de leurs badges.

Dans ce cas, l’identification est sous-cutanée, vous l’avez donc toujours avec vous !’’. Cette puce électronique, de la taille d’un grain de riz, semble d’ailleurs ravir un des employés qui précise que ‘’À l’avenir, les services de secours seront équipés d’un scanner qui permet de détecter la puce. En cas d’accident, les secouristes auraient donc accès à nos données.’’… Cette forme d’identification existe depuis maintenant plusieurs années, car, il y a dix ans déjà, les fêtards d’un boite de nuit des Pays-Bas payaient leurs boissons grâce à une puce, déjà implantée sous la peau.

Aux Etats-Unis, des malades qui souffrent de la maladie d’Alzheimer ont aussi été tracé, mais de force. Il est malheureusement facile d’imaginer les différents scénarios que peuvent engendrer le recours à une telle technologie, notamment en termes de violation de la vie privée ou de piratages… Le président belge de la Ligue des droits de l’Homme estime d’ailleurs qu’il s’agit tout simplement d’un ‘’flicage’’, qui peut devenir un outil de contrôle total. Il sera en effet facile de voir à quelle heure l’employé arrive au travail, ou quand il prend une pause. De plus, une entreprise suédoise utilise aussi, mais depuis deux ans elle, ce procédé. Et vous, accepteriez- vous de vous faire implanter la fameuse puce ?